Francophonie

Dernier thème de débat de ce dimanche : la promotion de la langue française

Article publié le 19/10/2008 Dernière mise à jour le 19/10/2008 à 05:05 TU

Le XIIe sommet de la Francophonie à Québec, où une trentaine de chefs d'Etat et de gouvernement sont présents, fermera ses portes ce dimanche. Le contenu des délibérations des participants sur les questions politiques, comme la démocratie et les droits de l’homme, sera rendu public. Dernier thème de débat, et non des moindres : la défense et la promotion de la langue française. Ce sera ensuite la conférence de clôture du sommet, puis la déclaration finale.

Le Premier ministre canadien, Stephen Harper (c), entouré du secrétaire général de la Francophonie, Abdou Diouf (g) et du Premier ministre québécois, Jean Charest.
(Photo : Reuters)

Avec notre envoyé spécial à Québéc, Bruno Daroux

On discute beaucoup à Québec mais on communique peu. Les débats en effet se déroulent à huit-clos, et il faudra attendre ce dimanche pour connaître le contenu des délibérations des participants sur les questions politiques (démocratie, droits de l’homme), sur la gouvernance économique et sur l’environnement.

Sur ce dernier thème en particulier, les Canadiens sont très prudents

car les positions du Premier ministre Harper sont assez éloignées de celles d’une grande partie des Etats francophones.

Blaise Compaoré, président du Burkina Faso (ici au centre des congrès de Québec, lors du XIIe sommet de la Francophonie, samedi 18 octobre)
(Photo : Claude Verlon / Rfi)

On en sait un peu plus, en revanche, sur le soutien de la francophonie à l’organisation d’un G8 élargi sur la crise financière. L’OIF soutient la démarche du président Sarkozy et de l’Union européenne, et se prononce pour une réforme en profondeur du système financier mondial.

Ce dimanche, dernier thème de débat, et non des moindres : la défense et la promotion de la langue française. Ce sera ensuite la conférence de clôture du sommet et la déclaration finale, ainsi qu’une question qui n’est pas réglée pour l’instant : le lieu du prochain sommet francophone en 2010. Les deux pays candidats, la RDC et Madagascar, continuent de négocier pour trouver un compromis.

Polémique sur les propos de Nicolas Sarkozy sur le Québec et le Canada

Les déclarations de Nicolas Sarkozy sur les relations de la France avec le Québec et le Canada ne laissent pas indifférent. Le président français a affirmé que « la relation particulière de la France avec le Québec n’exclue pas l’amitié pour le Canada. » Les réactions n’ont pas traîné : « On est passé de ‘Vive le Québec libre’ du général de Gaulle en 1967 à ’Vive le Canada uni’ » explique le journal La Presse. « Sarkozy choisi l’unité canadienne » titre Le Devoir. L’ancien Premier ministre indépendantiste, Jacques Parizeau, qui avait organisé le dernier référendum sur l’indépendance en 1995, n’a pas hésité à qualifier les propos du président français d’énormité : « même les Américains ne son pas allés jusque là. » Certains expliquent ces déclarations de Nicolas Sarkozy par un souci de réalisme et par une volonté de rapprochement économique entre l’Europe et le Canada. D’autres appellent au calme en expliquant que les relations du Québec avec le Canada relèvent des Québécois et non pas des Français.