Chine

Après le lait contaminé, les oeufs frelatés

Article publié le 28/10/2008 Dernière mise à jour le 29/10/2008 à 08:28 TU

Le 27 octobre 2008, Hong Kong découvrait des traces de mélamine dans des œufs d’origine chinoise.
(Photo : Reuters)

Des oeufs frelatés à la mélamine en provenance de Dalian, dans le nord-est de la Chine, ont été découverts à Hong-Kong dans des lots de l'un des plus gros producteurs chinois, Hanwei. L'organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) demande à la Chine de communiquer toute information. Le ministre chinois de l'Agriculture aurait lancé une enquête.

Avec notre correspondant à Shangaï, Joris Zylberman

Encore un mensonge dans l’affaire de la mélamine. Le 27 octobre à Canton, les supermarchés ont retiré de leurs rayons les œufs de la marque Hanwei, l’un des plus gros producteurs du pays. Ses dirigeants ont immédiatement démenti toute contamination.

Les autorités de Hong-Kong avaient découvert, samedi, des traces de mélamine dans les œufs Hanwei, produits à Dalien dans la province Liaoning au nord-est de la Chine. L'inspecteur du gouvernement local a révélé que des tests positifs à la mélamine sur les œufs de Hanwei, avaient été effectués au mois de septembre. Un nombre inconnu de ces œufs pourris avait alors été détruit dans une grande discrétion.  

Manifestement, la mélamine aurait été ajoutée à des farines animales pour les volailles et aurait ainsi contaminé les œufs, ce qui fait craindre une contamination de toute la chaîne alimentaire chinoise. Du coup Hong-Kong va étendre ses tests aux porcs, aux poissons d’élevage et aux produits tirés des abats.

Réagissant à cette annonce, l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture a exhorté la Chine à livrer toutes ses informations. Le Premier ministre, Wen Jiabao, a promis quant à lui que l’alimentation chinoise allait respecter les normes internationales.