Article publié le 28/10/2008 Dernière mise à jour le 28/10/2008 à 15:11 TU
Avec notre envoyée spéciale à Rethel, Claire Fages
Nicolas Sarkozy a d’abord rappelé que les mesures prises en faveur des banques et des entreprises visaient à soutenir l’emploi. Puis, il a détaillé les mesures concrètes prises en faveur des salariés en difficulté, ou qui pourraient l’être dans l’avenir. « Développer la formation continue, c’est mieux que l’assurance chômage, a déclaré le chef de l'Etat, c’est cela votre sécurité sociale professionnelle ».
Le plan annoncé par le Président de la république pour amortir les effets de la crise financière prévoit notamment de mieux indemniser les jeunes et ceux qui accumulent les contrats courts, et de mieux accompagner les chômeurs, en regroupant en un guichet unique l’indemnisation et l’aide à la recherche d’emploi.
Il prévoit par ailleurs d'étendre le contrat de transition professionnelle, un dispositif qui a fait ses preuves dans sept bassins d'emploi en difficulté. Ce dispositif prévoit qu'une personne licenciée économique d'une entreprise de moins de 1 000 salariés conserve 100% de son salaire pendant 12 mois.
Des manifestations en marge du discours
Par le passé, Nicolas Sarkozy avait dénoncé les contrats aidés. Le chef de l'Etat a cette fois soutenu leur renforcement et annoncé la création de « 100 000 » nouveaux emplois de ce type. Ils passeront de 230 000 aujorud'hui à 300 000 en 2009. « Tout est mieux que l’inactivité » a-t-il lancé.
Le discours de Rethel n'a pas empêché les manifestations. Des habitants des Ardennes et de la Marne, employés du secteur privé et public, ont réclamé plus d’argent pour les salariés, pour les retraites, pour l’emploi industriel. Des ouvriers de la métallurgie étaient aussi présents, ainsi qu'une intersyndicale d’un organisme public de formation, l’AFPA, qui semble menacée, d’après les salariés.
Le moral des Français reste en berne, par Francine Quentin |
Alors que Nicolas Sarkozy annonce des mesures en faveur de l'emploi, l'enquête sur le moral des ménages souligne la crainte des Français de voir le chomage s'aggraver dans les prochains mois.
Les Français ne voient pas l'avenir avec optimisme, bien au contraire. Une enquête de l'Institut national de la statistique (INSEE) révèle que le moral des ménages est particulièrement bas en octobre. Une fois l'euphorie des vacances d'été passée, il renoue avec les plus bas niveaux enregistrés en juillet dernier. Que redoutent donc les ménages français ? Avant tout la dégradation de leur niveau de vie. Cette crainte est alimentée par la perspective d'aggravation du chomage, en raison de la crise financière. Les prévisions des chefs d'entreprise vont aussi dans ce sens. Les ménages français estiment aussi que les prix vont continuer à augmenter. Ils restent donc prudents, et ils n'envisagent pas, pour l'instant, de faire des achats importants. Une attitude qui pourrait se ressentir sur les chiffres de la consommation dans les prochains mois, et entretenir le ralentissement de la croissance. Les ménages français sont également devenus méfiants en ce qui concerne leur épargne. Ils sont moins nombreux qu'auparavant à penser que c'est le moment de mettre de l'argent de coté. A l'exception de placements totalement sécurisés comme en témoigne la ruée sur les livrets A. |
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