Article publié le 06/11/2008 Dernière mise à jour le 06/11/2008 à 14:38 TU
Avec notre correspondante à Vilnius, Marielle Vitureau
Le projet du président russe, Dmitri Medvedev, de déployer des missiles dans la région de Kaliningrad suscite partout l'incompréhension. Dans les pays baltes, elle est totale. Les trois états se sentent de plus en plus sous la menace de la Russie.
« Contre qui le président russe a-t-il l'intention d'agir ? » s'est demandé Valdas Adamkus, le dirigeant lituanien, dès l'annonce du projet de déployer des missiles dans la région de Kaliningrad. Une région limitrophe de la Lituanie. Ce geste suscite dans les états baltes une incompréhension totale.
Le radar et les intercepteurs qui doivent être installés vers 2012 en République tchèque et en Pologne ne sont pas dirigés contre la Russie, mais cette dernière ne l'entend pas ainsi. Elle n'a toujours pas accepté l'entrée de ses trois anciens satellites, la Lituanie, la Lettonie et l'Estonie, dans l'Otan il y a quatre ans.
Des relations tendues
La décision de déployer des missiles peut encore en être une preuve supplémentaire et provoque de nouvelles tensions. Les relations entre les trois états et Moscou n'ont jamais été apaisées, mais depuis quelques mois, les Baltes se sentent de nouveau dans le collimateur de Moscou.
Ils ont pris haut et fort position pour la Géorgie dans le conflit russo-géorgien de cet été. L'accord, signé en août entre le président français Nicolas Sarkozy, qui agissait au nom de l'Union européenne, et son homologue russe, Dmitri Medvedev, n'est pas entièrement respecté.
La Lituanie s'oppose à la reprise des négociations pour le partenariat entre l'Union européenne et la Russie. Moscou a menacé de représailles. Dépendants à 100% de la Russie pour leur énergie, les Baltes s'attendent à tout moment à voir les robinets de gaz coupés.
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