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Etats-Unis / Russie

Pas d'accord sur le bouclier anti-missiles, mais pas d'éclat non plus

Article publié le 19/03/2008 Dernière mise à jour le 19/03/2008 à 05:17 TU

2 jours de discussions à Moscou entre la secrétaire d'Etat Condoleeza Rice, le secrétaire à la Défense Robert Gates et leurs homologues Sergueï Lavrov et Anatoli Serdioukovou n'ont pas permis d'aboutir à un accord sur le bouclier anti-missiles que les Américains veulent déployer en Pologne et en République tchèque, et que les Russes considèrent comme une menace pour leur sécurité. Pas d'accord non plus sur la succesion du traité START de limitation des armements stratégiques. Mais de l'avis général, la porte reste ouvert e.
Les Américains ont aussi proposé aux Russes un document proposant un nouveau cadre stratégique pour les relations bilatérales, destiné à faciliter la transition pour les nouveaux présidents russe et bientôt américain.( Photo : Reuters )

Les Américains ont aussi proposé aux Russes un document proposant un nouveau cadre stratégique pour les relations bilatérales, destiné à faciliter la transition pour les nouveaux présidents russe et bientôt américain.
( Photo : Reuters )

Avec notre correspondant à Moscou, Thierry Parisot

Pas d'accord, mais pas d'éclats de voix non plus. On est très loin de l'atmosphère électrique des derniers entretiens en date, en octobre. Cette fois-ci, les Américains évoquent un accueil courtois et une ambiance positive, même si sur le fond du principal dossier qui fâche, le bouclier anti-missile, les positions restent les mêmes : Moscou demande toujours à Washington d'y renoncer, et pour Washington, il n'en est pas question.

Cela dit, les discussions devraient se poursuivre, au niveau des experts, sur les dernières propositions américaines jugées importantes et utiles par la partie russe. C'est un net progrès par rapport aux négociations d'octobre dernier, quand Valdimir Poutine avait conlu les débats en proposant aux Etats-Unis d'installer leur bouclier anti-missiles sur la lune.

Si l'on en croit les Américains, un accord pourrait finalement intervenir avant la fin de l'année, et donc avant la fin du mandat du président Bush. Car c'est vrai, les Russes adoptent un ton plus conciliant, même s'ils rappellent que la meilleure solution reste à leurs yeux l'abandon de ce projet au profit d'une coopération, en matière de défense anti-missiles, entre les Etats-Unis, la Russie et l'Europe.