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Crise financière internationale

Les pays émergents veulent un meilleur partage du pouvoir

Article publié le 09/11/2008 Dernière mise à jour le 09/11/2008 à 18:10 TU

Vingt ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales des mêmes pays sont réunis actuellement, à Sao Paulo, au Brésil pour préparer le sommet des chefs d'Etat et de gouvernement du G20 à Washington, le 15 novembre prochain. Les grands pays émergents tentent de faire entendre leur voix, tout comme l'ont fait les Européens, dans la semaine à Bruxelles. Ils veulent aussi une réforme du système financier international qui tient compte de leurs intérêts.

Les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales des pays les plus avancés et les grands pays émergents (G20) ont commencé à discuter de premières mesures pour faire face à la crise financière internationale.(Photo : Reuters)

Les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales des pays les plus avancés et les grands pays émergents (G20) ont commencé à discuter de premières mesures pour faire face à la crise financière internationale.
(Photo : Reuters)

Avec notre correspondant à São Paulo, Martin Bernard

Les pays émergents réclament un meilleur partage du pouvoir au sein des institutions financières internationales. De plus en plus, les économies du monde en développement occupent le devant de la scène, comme la Chine. Elles revendiquent leur mot à dire dans la redéfinition de l’architecture financière mondiale : plus d’Etats, davantage de régulation.

Mais au-delà des grands principes, il reste encore beaucoup de points de divergences. Faut-il réformer le Fonds monétaire international (FMI) ou bien créer un nouvel organisme ? Les pays émergents sentent que c’est le bon moment pour arracher des concessions.

Le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine sont prêts à élever leur contribution financière au sein du FMI. Mais, selon le ministre brésilien des Finances, Guido Mantega, il ne s’agit pas d’augmenter symboliquement les quotes-parts de 0,2 ou de 0,3% car cela ne représenterait pas le changement dans la corrélation des forces.

De son côté, la Banque mondiale paraît déjà prête au changement. Son président, Robert Zoellic, se dit favorable au renforcement du rôle des Africains et des Latino-Américains au sein de la direction de la Banque.