Article publié le 09/11/2008 Dernière mise à jour le 09/11/2008 à 06:36 TU
Avec notre correspondante à Johannesburg,
« Ça passe ou ça casse ce dimanche », c’est ce qu’a estimé un responsable du gouvernement zimbabwéen. « Nous continuerons seul, sans se préoccuper de ce que dit le reste du monde si Morgan Tsvangirai continue de faire des demandes déraisonnables. ». Du côté du MDC, c’est la même désillusion qui prévaut quant aux chances de réussite des négociations.
Ce sommet donc, considéré comme celui de la dernière chance, devrait marquer un changement de stratégie de la part de la SADC. Le gouvernement sud-africain qui préside le bloc régional, a annoncé ce vendredi qu’il va adopter une position plus ferme.
Changement de ton
Pour plusieurs observateurs, il s’agit là d’une rupture radicale avec le style de la diplomatie tranquille de Thabo Mbeki, médiateur de la crise. Un changement de ton qui intervient alors que les appels se sont multipliés cette semaine pour qu’un accord soit enfin trouvé.
Hier, Human Rights Watch a estimé que la SADC doit faire pression sur Robert Mugabe ou demander aux Nations unies d’intervenir. Dans un nouveau rapport, l’organisation accuse le régime zimbabwéen d’utiliser le système judiciaire et policier contre l’opposition et la société civile.
Aujourd’hui c’est bien l’attribution du ministère de l’Intérieur, donc celui de la police, qui reste au cœur du blocage entre les deux parties. Directrice adjointe de la division Afrique à Human Rights Watch « L'accord politique n'a rien changé, la violence continue contre les membres du MDC. [...] Il y a des indications directes à la police de ne pas investiguer sur les violences contre l'opposition. »Carolyn Norris
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