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Zimbabwe

Echec des négociations sur le partage du pouvoir

Article publié le 28/10/2008 Dernière mise à jour le 28/10/2008 à 09:27 TU

Le leader du MDC Morgan Tsvangiraï  (g) et le président zimbabwéen Robert Mugabe, le 28 octobre à Harare( Photo: Reuters / Montage RFI )

Le leader du MDC Morgan Tsvangiraï (g) et le président zimbabwéen Robert Mugabe, le 28 octobre à Harare
( Photo: Reuters / Montage RFI )

Le mini-sommet réunissant des chefs d'Etat d'Afrique australe n'a pas réussi lundi à rapprocher les parties en vue de la formation d'un gouvernement d'union nationale. L'accord sur un partage du pouvoir butte depuis six semaines sur la répartition des ministères-clés.

Avec notre correspondant à Johannesburg, Nicolas Champeaux

Il faudra donc plus d’une nuit blanche pour rapprocher les points de vue antagonistes de Morgan Tsvangirai et Robert Mugabe. Lors d’une conférence de presse organisée en fin de nuit, le secrétaire exécutif de la SADC, Thomas Salomao, a concédé l’échec, et a confirmé que le ministère de l’Intérieur, et donc la police, était bien au cœur du blocage.

Mugabe souhaite en fait cumuler et la Défense et l’Intérieur, mais le MDC de Morgan Tsvangirai refuse : des centaines de militants du parti ont été agressés ou tués avec la complicité active ou passive de la police ces derniers mois.  Un sommet avec l'ensemble des chefs d’Etat de la SADC étudiera très prochainement une solution, qui pourrait permettre au MDC de Tsvangirai de diriger la police six mois dans l’année : un système inédit qui parait assez bancal.

En attendant, le pays poursuit à grande vitesse sa descente en enfer. La police, justement, a violement réprimé une manifestation organisée a proximité du mini-sommet hier, interpellant 50 personnes et faisant  8 blessés. Sur les pancartes, cette inscription : « Mettez-vous d’accord et formez un gouvernement, les Zimbabwéens crèvent de faim ! »