Article publié le 10/11/2008 Dernière mise à jour le 10/11/2008 à 03:47 TU
Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
La visite du ministre libanais de l’Intérieur à Damas marque le retour de la coopération sécuritaire après plus de trois ans d’interruption. Ziad Baroud aura une montagne de dossiers à examiner avec son homologue syrien, le tracé des frontières communes n’étant pas le plus simple.
Cette visite intervient quelques jours seulement après l’apparition à la télévision syrienne des auteurs présumés de l’attentat de Damas du 27 septembre. Selon leurs aveux, une partie de la logistique et du financement de ce réseau qui appartient au groupe Fatah al-Islam proviendrait du Liban.
Certains des accusés ont même cité le nom du Courant du Futur, dirigé par le député Saad Hariri. Les milieux de la majorité parlementaire au Liban ont qualifié ces aveux de mascarade et ont tenté en vain de dissuader Ziad Baroud de se rendre à Damas.
Mais le renforcement de la coopération sécuritaire a été convenu entre les autorités des deux pays lors de la visite du président Michel Sleimane à Damas le 13 août dernier avec l’appui et l’encouragement de la France.
Dernier exemple de cette coopération, l’arrestation samedi à Tripoli d’un homme dont le nom a été cité lors des aveux du réseau de Damas, suivie dimanche par l’arrestation dans le camp palestinien Aïn Héloué de Mohamed al-Doukhi, un des responsables de Fatah al-Islam.
La normalisation entre Beyrouth et Damas avance donc à pas sûr mais selon un agenda largement inspiré par les priorités syriennes.
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