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Ethiopie/Mauritanie

Coordonner l'action internationale face à la junte au pouvoir à Nouakchott

par  RFI

Article publié le 10/11/2008 Dernière mise à jour le 10/11/2008 à 07:55 TU

L'Union européenne exige que le général Mohamed ould Abdelaziz libère le président Sidi Ould Cheikh Abdallahi, emprisonné suite à son renversement le 6 août 2008.(Photo : Manon Rivière / RFI)

L'Union européenne exige que le général Mohamed ould Abdelaziz libère le président Sidi Ould Cheikh Abdallahi, emprisonné suite à son renversement le 6 août 2008.
(Photo : Manon Rivière / RFI)

Une réunion consultative sur la Mauritanie doit avoir lieu ce lundi à Addis Abeba, en Ethiopie, en présence des représentants de l'Union africaine, de la Ligue arabe, des Nations unies et de l'Union européenne. L'objectif affiché est de coordonner l'action de la communauté internationale, trois mois après le coup d'Etat et à dix jours de l'ultimatum des Européens. L'UE a donné jusqu'au 20 novembre à la Mauritanie pour libérer le président Sidi Ould Cheikh Abdallahi, renversé il y a trois mois, et restaurer « l'ordre constitutionnel », faute de quoi elle déclenchera un processus de sanctions.

Les Mauritaniens ne sont pas invités ce lundi à Addis-Abeba. La réunion ne concerne que les partenaires institutionnels du pays avec un ordre du jour clair : plancher sur l’avenir de leur relation avec la Mauritanie.

A Addis Adeba, on explique qu’il s’agit de coordonner tous les efforts. C'est-à-dire, faire le point des informations dont dispose chaque organisation et discuter de l’ultimatum européen qui expire dans dix jours.

A Paris, on ajoute, que la réunion a pour but aussi de préparer aussi une éventuelle saisine par l’Union africaine du Conseil de sécurité des Nations unies en vue d’obtenir des sanctions contre le général ould Abdelaziz. L’auteur du coup d’Etat du 6 août n’a pas affiché de réelle volonté de négocier une sortie de crise avec la communauté internationale pour l'instant, il pourrait faire les frais de son attitude.

Au fil du temps, les exigences des institutions internationales évoluent. Elles semblent ne plus se focaliser sur le retour au pouvoir du président déchu. « S’il se retire nous n’avons aucune objection à cela », confie un diplomate en charge du dossier, avant d’ajouter : « le schéma de sortie doit en revanche être conforme à la Constitution, autrement dit, précise le diplomate, le général ould Abdelaziz doit lui aussi quitter le pouvoir ».