Article publié le 10/11/2008 Dernière mise à jour le 10/11/2008 à 11:36 TU
Avec notre correspondant à Pékin, Marc Lebeaupin
C'est un peu la chronique d'un échec annoncé. En acceptant de rouvrir ses négociations au printemps dernier à la suite des violentes émeutes à Lhassa, la Chine répondait à l'attente des puissances occidentales, en particulier la France et les Etats-Unis, pour ne pas hypothéquer le succès des Jeux Olympiques.
Mais déjà on pouvait se douter du résultat de la négociation. Les trois rencontres entre les émissaires du Dalaï Lama et les représentants chinois, dont la dernière s'est déroulée la semaine passée, n'ont jamais fait réellement progresser la discussion. Un dialogue de sourd dont l'échec est confirmé aujourd'hui côté Chinois.
Pékin refuse toute idée d'indépendance
Au cours d'une conférence de presse, le responsable des questions tibétaines au Parti communiste, a accusé le groupe du Dalaï Lama d'être responsables des violences au Tibet et des nombreuses actions destinées à perturber les JO.
Interrogé sur la santé du chef religieux tibétain, le représentant chinois a souhaité qu'il reconnaisse ses fautes, et fasse acte d'allégeance envers la Chine avant qu'il ne soit trop tard.
Mais pour Pékin la négociation est maintenant close. Le dirigeant du Parti communiste a conclu sa conférence de presse en s'opposant à toute forme d'indépendance ou de semi-indépendance du Tibet. « Le système actuel d'autonomie est un bon système, dit-il, et si le Dalaï Lama veut revenir, la porte est toujours ouverte à condition qu'il se réconcilie avec son pays, la Chine ».
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