Article publié le 12/11/2008 Dernière mise à jour le 12/11/2008 à 11:00 TU
Avec notre envoyé spécial à Goma,
Kanyabayonga, se devait être le verrou sur le front nord, des éléments de cinq brigades et de l’armement lourd étaient déployés sur place, mais selon plusieurs sources, lundi soir, suite à la rumeur d’une attaque rebelle sur la localité, plusieurs centaines de militaires ont détalé en direction de Lubero.
Dans leur fuite, les soldats ont pillé et commis diverses exactions. Un départ précipité qui en dit long sur l’état de la nouvelle armée congolaise.
Le manque d’encadrement
Première doléance parmi la troupe : la faiblesse des soldes, alors qu’une partie de la hiérarchie militaire s’est considérablement enrichie ces dernières années comme le disent des députés et des médias congolais.
Ensuite les FARDC sont composés d’éléments issus de divers groupes armées qui se sont affrontés par le passé et dont la formation a été parfois insuffisante.
La solidarité dans les rangs n’est pas toujours au rendez-vous et le manque d’encadrement sur la troupe peut se faire sentir lors des opérations. Il faut enfin ajouter, les appartenances régionales qui peuvent jouer un rôle, les soldats issus de provinces très éloignées de l’est du Congo ne sont parfois pas motivés pour se battre pour le Nord-Kivu.Sur le même sujet