Article publié le 15/11/2008 Dernière mise à jour le 31/03/2009 à 09:58 TU
Vue d'ensemble de la première session plénière du Sommet du G20 sur les marchés financiers et l'économie mondiale au National Building Museum à Washington, le 15 novembre 2008.
(Photo : Jason Reed/Reuters)
Avec notre correspondante à Washington, Donaig Le Du
A l’issue de leur réunion d’urgence ici à Washington, le groupe des grands pays industrialisés et émergents du G20 s'est dit « déterminé à renforcer sa coopération » pour restaurer la croissance mondiale et réformer le système financier international.
Une réunion qualifiée de « très constructive » par le président américain sortant George Bush qui a affirmé que le G20 s’était mis d’accord sur les grands principes d’une réforme du système financier international pour le XXIe siècle. George Bush souhaite également une modernisation du fonctionnement et des structures du Fonds monétaire international et de la Banque Mondiale.
« Ce sommet est un premier pas qui en appelle d’autres », a conclu le président américain, en disant au revoir à ses invités. « Au cas où certains d’entre vous l’ignoreraient, je prends ma retraite », a-t-il ajouté. La prochaine réunion du G20 aura lieu en présence de son successeur Barack Obama qui, a tenu a préciser George Bush, a été tenu pleinement informé du déroulement et des résultats de la rencontre de Washington.
Un sommet "historique"
« Pour la première fois, des pays aussi différents que ceux rassemblés dans le cadre de ce G20, aux Etats-Unis, se sont mis d'accord sur des principes, sur des modalités d'action, sur un plan d'action ambitieux. »
Restaurer la croissance et réformer le système financier
Les leaders du G20 s’accordent sur un ensemble de principes :
Premier principe : il faut une relance coordonnée de l’économie mondiale, qui doit passer par des mesures budgétaires pour soutenir la demande, mais aussi par une aide accrue du FMI et des Banques de développement en faveur des pays les plus fragiles.
Second principe : il faut améliorer la régulation des marchés financiers internationaux et, pour cela, les pays doivent préparer des recommandations précises et concrètes avant le 31 mars 2009.
Troisième principe : il faut améliorer la gouvernance économique mondiale et cela passe notamment par une ouverture des institutions de Bretton Woods, le FMI notamment, aux pays émergents et en développement
Le quatrième principe est plus une déclaration d’intention. Tout le monde s’engage à refuser les tentations protectionnistes et à préserver les principes de l’économie de marché. Un élément qui a, semble-t-il, été ajouté à la demande expresse des américains et surtout du président sortant. Vous savez qu’au cours du dîner vendredi soir George Bush avait un peu mis les pieds dans le plat en demandant à ses collègues de ne pas céder aux sirènes du collectivisme.
Bush met en garde contre les tentations protectionnistes |
En accueillant ses pairs à Washington, sous la pluie et dans le brouillard, George Bush s’est déclaré satisfait du travail déjà accompli par les sherpas qui négocient d’arrache-pied depuis plusieurs jours à la rédaction du document final. Mais le président américain sortant, pour la troisième fois en deux jours, a aussi mis le monde en garde contre les tentations protectionnistes.
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A écouter
« Les dirigeants du G20 ont quasi-unanimement soutenu la proposition du FMI d'utiliser la relance budgétaire coordonnée pour obtenir les plus grands résultats... »
16/11/2008
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