par RFI
Article publié le 21/11/2008 Dernière mise à jour le 21/11/2008 à 20:52 TU
Carlos Gomes Junior (d), dirigeant du PAIGC et futur Premier ministre de la Guinée-Bissau.
(Photo : Laurent Correau / RFI)
C’est la première fois qu’un parti bissau-guinéen réussit à remporter une majorité de deux tiers au Parlement national. Le PAIGC, dirigé par l’ex-Premier ministre Carlos Gomes Junior, a dépassé d’un siège son meilleur résultat obtenu lors des premières élections multipartites qui ont eu lieu en 1994.
Les observateurs se demandent quelle va être l’attitude des vaincus. L’ancien président Kumba Ialá, qui dirige le PRS, avait déclaré récemment, avant la publication des résultats, qu’il soupçonnait une « manipulation ». Il faut noter, également, que le faible résultat obtenu par le PRID, avec à peine trois députés, est de nature à préoccuper le président Joao Bernardo « Nino » Vieira. Ce parti a été créé, il y a huit mois, par des personnalités proches du chef de l’Etat, dont l’ex-Premier ministre Aristides Gomes. Deux petites formations, le Parti de la nouvelle démocratie (PND) et l’Alliance démocratique (AD) ont obtenu chacune un siège.
Dans une première réaction, le leader du PAIGC Carlos Gomes Junior - qui va devenir chef du prochain gouvernement - a remercié la confiance du peuple et les appuis de la Communauté internationale. Il a également salué le rôle des militaires qui, selon lui, ont permis le « succès du processus électoral » et promis de mettre en pratique un gouvernement « basé sur la justice et la bonne gouvernance ». La présidence française de l’Union européenne a salué vendredi le « bon déroulement » des élections bissau-guinéennes qui se sont tenues dans une « atmosphère pacifique ». L’UE considère, également, que ce scrutin confirme « l’ancrage démocratique de la Guinée-Bissau ». Ce petit pays d’Afrique occidentale a connu des périodes très troubles, notamment la guerre civile de 1998-1999. Depuis le retour au pouvoir du président Vieira, en 2005, la Guinée-Bissau a connu pas moins de trois Premiers ministres. Les partis pourront présenter des réclamations jusqu'à lundi prochain, date prévue pour la publication des résultats définitifs.« Le chef du PAIGC, Carlos Gomes Junior, a manifestement su capter l’aspiration au changement d’une population victime au quotidien de la galère ».
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