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Guinée-Bissau

Qui a pris les armes contre le président Nino Vieira ?

Article publié le 23/11/2008 Dernière mise à jour le 25/11/2008 à 08:53 TU

Le président de Guinée-Bissau, Joao Bernardo Vieira.(Photo : AFP)

Le président de Guinée-Bissau, Joao Bernardo Vieira.
(Photo : AFP)

Tout est rentré dans l'ordre à Bissau, après plusieurs heures de confusion et de violences dans la nuit de samedi à dimanche. Vers 3 heures du matin (heure locale), un groupe de militaires a attaqué la résidence du président João Bernardo « Nino » Vieira. Des échanges de coups de feu ont eu lieu avec la police d'intervention rapide chargée de la sécurité du chef de l'Etat. Bilan : au moins un mort et plusieurs blessés. Sept militaires ont été arrêtés parmi les assaillants, mais le reste du groupe a réussi à s'enfuir en emportant une importante quantité d'armes, dont des lance-roquettes. L'incertitude persistait dimanche sur les motivations des assaillants. Les Nations unies, l'Union africaine et la Cedeao ont condamné cette attaque.

Avec notre correspondante à Dakar, Julie Vandal

La situation est sous contrôle, le calme est revenu dans Bissau : c'est en substance ce qu'a indiqué l'état-major de l'armée bissau-guinéenne.

Malgré ce retour à la normale, les habitants de la capitale préfèrent rester vigilants. « Les gens ont déserté les rues. Ils sont chez eux », a déclaré Ibrahima un commerçant du marché central, joint par RFI. « Tout le monde écoute ce qui se dit à la radio », a ajouté Gomes, un fonctionnaire : « On veut savoir qui est à l'origine de cette attaque, car cette histoire est floue ».

Après l'annonce ce vendredi des résultats des législatives, les rumeurs vont bon train. Le dispositif de sécurité a été renforcé aux abords de la résidence du président João Bernardo Vieira. Une enquête a été également ouverte pour déterminer les auteurs de cet assaut.

En attendant de tirer cette affaire au clair, plusieurs centaines de personnes ont marché ce dimanche à Bissau à l'appel de la Ligue des droits de l'homme pour demander la paix, la stabilité et la démocratie.