par RFI
Article publié le 27/11/2008 Dernière mise à jour le 28/11/2008 à 05:32 TU
Le dernier bilan provisoire des attaques qui ont visé Bombay, la capitale économique de l'Inde, fait état de 130 morts. Selon la police, le bilan pourrait encore s'alourdir. Pour les autorités indiennes, il ne fait plus aucun doute que les terroristes viennent du Pakistan. Islamabad dément ces accusations, qui sont récurrentes en période de crise.
L'hôtel Taj Mahal à Bombay est en feu. Des responsables ont annoncé que tous les islamistes présents dans cet hôtel ont été tués par les policiers et les commandos indiens.
(Photos: Reuters)
Dans une allocution télévisée, le Premier ministre Manmohan Singh a, lui aussi, très vite dénoncé des attaques menées par un groupe basé en dehors de l'Inde. Allusions à peine voilées au grand voisin pakistanais.
Sûr de son fait, le général qui conduit les opérations contre les terroristes ne s'embarrase pas de circonvolutions : « les assaillants sont pakistanais », dit-il à la télévision. « Nous avons capturé l'un des leurs, l'interrogatoire l'a démontré ».
L'ennemi est désigné clairement. Il se trouve de l'autre côté de la frontière. Mais en l'état, rien ne permet d'affirmer avec certitude que ces attaques ont été coordonnées par des groupes pakistanais. Le principal d'entre eux, le Lashkar-e-Taiba dément d'ailleurs toute implication.
La revendication émane d'un mouvement enraciné dans le centre de l'Inde. Voilà pourquoi Islamabad demande à New Delhi de ne pas l'accuser sans preuves.
Seulement, les vieux réflexes des forces indiennes de sécurité sont sans doute trop forts. Ils permettent, c'est vrai, d'évacuer à moindre frais les problèmes du gouvernement fédéral à gérer tous les extrémismes indiens, qu'ils soient politiques ou religieux.
Selon le directeur de recherches au Centre d'Etudes et de Recherches Internationales, Christophe Jaffrelot, et contrairement à ce qu'affirment les autorités indiennes, il s'agit d'un problème intérieur. Pour lui, la recherche de responsabilités à l'étranger, et notamment au Pakistan n'est pas pertinente.
A écouter
« Les Etats-Unis sont extrêmement inquiets de cette crise qui frappe un pays avec lequel ils ont beaucoup de liens ! »
27/11/2008
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