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Thaïlande

La situation reste très tendue

Article publié le 27/11/2008 Dernière mise à jour le 27/11/2008 à 23:39 TU

Le Premier ministre thaïlandais Somchai Wongsawat a décrété l'état d'urgence dans les deux aéroports de Bangkok bloqués par des opposants qu'il a accusés d'avoir « pris la nation en otage ». Alors que des milliers de touristes sont toujours en attente de pouvoir partir, M. Somchai a demandé à l'armée de prêter main-forte à la police pour rétablir l'ordre sur les deux plateformes aéroportuaires, fermées après avoir été prises d'assaut par des manifestants.
Des opposants occupent l'aéroport de Suvanabhum, à Bangkok, le 27 novembre 2008.(Photo : AFP)

Des opposants occupent l'aéroport de Suvanabhum, à Bangkok, le 27 novembre 2008.
(Photo : AFP)


Avec notre correspondant à Bangkok, Arnaud Dubus

La déclaration de l’état d’urgence est la dernière carte du Premier ministre Somchai Wongsawat dans sa campagne pour neutraliser le mouvement de l’opposition baptisé l'« Alliance du peuple pour la démocratie ».

Pour mettre en application sa décision, le Premier ministre fait appel à toutes les forces de sécurité du pays : la police, la marine et l’armée de l’air, laissant de côté l’armée de terre dirigée par le général Anupong Paojinda.

Mais rien ne dit que l’armée de l’air et la marine ne soient disposées à s’opposer à la puissance de l’armée de terre. Quant aux policiers, ils sont très peu professionnels. Ils passent l’essentiel de leur temps à soutirer de l’argent aux automobilistes et ne font pas le poids face aux lance-pierres des militants de l’Alliance qui occupent les deux aéroports.

Logiquement, l’armée de terre devrait réagir rapidement en renversant le gouvernement civil. Aucune annonce de coup d’Etat n’était toutefois encore diffusée sur la chaîne militaire jeudi soir.