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Piraterie

Les pirates acceptent de négocier à la baisse

Article publié le 01/12/2008 Dernière mise à jour le 01/12/2008 à 04:00 TU

Le Faina, un cargo ukrainien chargé d'armes, capturé en septembre, devrait pouvoir reprendre sa route, suite à un accord conclu avec les pirates somaliens. Concernant le Sirius Star, le supertanker saoudien capturé le 25 novembre, les négociations semblent toujours en cours, alors que l'ultimatum fixé par les pirates au 30 novembre a expiré.

Photographie prise par l'US Navy en octobre, montrant l'équipage du Faina et les preneurs d'otages.(Photo : AFP)

Photographie prise par l'US Navy en octobre, montrant l'équipage du Faina et les preneurs d'otages.
(Photo : AFP)

Le cargo ukrainien chargé d’armes, arraisoné depuis septembre, pourrait être bientôt restitué en échange d’un montant tenu secret, selon le porte-parole des pirates somaliens. Lors de la prise, les pirates réclamaient 35 millions de dollars en échange du Faina, son équipage, ses 33 chars T72 et ses 14 000 munitions. Puis, au fil des semaines, les pirates ont révisé leurs prétentions à la baisse. Dernier chiffre connu : trois millions de dollars. Le porte-parole des pirates affirme qu'un accord a bel et bien été trouvé et que le navire pourrait être libéré d'ici quatre jours, une fois que les pirates auront reçu l'argent et seront en sécurité, loin, dans les sables du Puntland.

Pas d’avancée visible, en revanche, dans l’affaire du Sirius Star, le superpétrolier saoudien. L'auteur de la plus belle capture de l'histoire de la piraterie, Mohamed Said, qui a désormais la main sur 300 000 tonnes de pétrole saoudien, en exigait, la semaine dernière, 25 millions de dollars. Les pirates avait fixé à dimanche l'ultimatum pour le paiemet de la rançon. Les propriétaires saoudiens tablent sur une prolongation des négociations. Un responsable de la compagnie britannique d'assurance Loydd's, a estimé qu'il n'y a pas d'autre solution que de payer, ne serait-ce que pour préserver la vie des 25 membres d'équipage.

Addis Abeba s'inquiète du risque terroriste

Avec notre correspondante à Addis Abeba, Virginie Gomez

Les sommes sont colossales, et les pirates de plus en plus politisés, s’alarme l’Ethiopie, qui met en garde contre le risque terroriste et la molesse de la communauté internationale.

Du temps de la guerre froide, les réactions auraient été différentes, déplore Addis Abeba, qui appelle les Etats-Unis à se coordonner avec les autres forces. L’Ethiopie, qui n’a pas d’accès à la mer, espère une intervention internationale en Somalie.

Sur la même ligne, Jean Ping, le président de la commission de l’Union africaine, souligne que la piraterie est une extension en mer du désordre qui règne à terre.

Les preneurs d’otages sont désormais très actifs au Puntland, territoire autonome du nord-est de la Somalie. Leur présence d'étend à l'Ethiopie, où ils ont kinappé, en septembre, deux employés de l'organisation humanitaire Médecins du monde.