par RFI
Article publié le 03/12/2008 Dernière mise à jour le 03/12/2008 à 04:08 TU
De source policière nigériane, au moins 700 personnes auraient été arrêtées en relation avec les émeutes de Jos ces derniers jours, dont des Nigérians mais aussi des ressortissants étrangers, des Tchadiens et des Nigériens : selon le gouverneur de l'Etat du Plateau, il s'agirait de 16 mercenaires présumés, venus de la République du Niger, qui ont été arrêtés et interrogés. Toujours selon lui, ces personnes étaient armées au moment de leur arrestation .
Au ministère des Affaires étrangères de Niamey, tout comme à l'ambassade du Niger à Abuja, on se dit choqué par ces déclarations. Aucune preuve, aucune notification officielle n'a été fournie par les autorités pour conforter cette éventuelle implication de ressortissants nigériens dans ces massacres interreligieux.
L'ambassadeur et le consul nigériens ont donc reçu l'ordre de se rendre sur place à Jos pour évaluer la situation, car pour la ministre nigérienne des Affaires étrangères Aïchatou Mindouadou, il y a un risque certain de chasse à l'homme contre les populations nigériennes : « Vous imaginez dans un tel état de tension, on livre en pature aux gens qui ont perdu leurs parents des étrangers, qu'on identifié nommément... La conséquence, c'est qu'il va y avoir une chasse aux Nigériens, et cela, nous ne pouvons le tolérer... »...
Ministre nigérienne des Affaires étrangères
« Nous avons entrepris une démarche officielle pour protester énergiquement contre ces accusations qui sont extrêmement légères... »
Une protestation officielle a été formulée par Niamey auprès du gouvernement fédéral du Nigéria. Abuja, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, a reconnu que les propos tenus par le gouverneur étaient pour le moins légers, et que des investigations auraient rapidement lieu.
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