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Centrafrique

Patassé au pays pour participer au dialogue national

Article publié le 08/12/2008 Dernière mise à jour le 09/12/2008 à 17:22 TU

Ange-Félix Patassé à son arrivée à l'aéroport de Bangui, le 7 décembre 2008.(Photo : AFP)

Ange-Félix Patassé à son arrivée à l'aéroport de Bangui, le 7 décembre 2008.
(Photo : AFP)

C'est aujourd'hui que s'ouvre le « dialogue politique inclusif », des négociations pour réconcilier les Centrafricains entre eux et tourner la page des mutineries à répétition. A cette occasion, après plus de cinq ans d’exil au Togo, l'ancien président Ange-Félix Patassé est rentré dimanche dans son pays. Il avait été renversé en 2003 par l’actuel président François Bozizé.

Avec notre envoyée spéciale à Bangui, Carine Frenk

Le 15 mars 2003, l’avion qui ramenait Ange-Félix Patassé du Niger vers l’aéroport Bangui-M´Poko avait dû remettre les gaz, les rebelles du général Bozizé contrôlaient déjà la ville. A Bangui, comme à l’extérieur, bien peu de voix se sont élevées pour demander le retour à l’ordre constitutionnel. Ange-Félix Patassé était humilié.

Ancien premier ministre de l’empereur Bokassa, ancien opposant au régime du général Kolingba, c’est avec son ami, François Bozizé, qu’il tente en 1982 un coup d’Etat radiophonique. Mais il doit prendre la fuite à vélo, déguisé en religieuse, avant de partir pour un premier exil au Togo. Il revient 10 ans après, remporte la présidentielle de 1993.

Dans la ligne de mire de la CPI  

Tribun hors pair, charismatique et démagogue, parfois mégalomane, parfois selon ses détracteurs paranoïaque. Malgré ces allures de grand-père affable avec sa barbiche poivre et sel, il est confronté à une mutinerie, de tentative de putsch qui plonge le pays dans le chao.

Aujourd’hui, Ange-Félix Patassé est rentré à la faveur du dialogue politique. Curiosité de l’histoire, il rentre triomphant, comme l’un des acteurs incontournable du processus de paix. Mais il peut être rattrapé à tout moment par le passé. Il est dans la ligne de mire de la Cour pénale internationale pour avoir fait venir les combattants congolais de Jean-Pierre Bemba.