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Proche-Orient

Accord d'Annapolis : bouffée de pessimisme

Article publié le 13/12/2008 Dernière mise à jour le 13/12/2008 à 13:02 TU

Ahmed Qoreï, le négociateur pour la Palestine, le 29 avril 2008.(Photo : Ahmad Gharabli/AFP)

Ahmed Qoreï, le négociateur pour la Palestine, le 29 avril 2008.
(Photo : Ahmad Gharabli/AFP)

Le principal négociateur palestinien lève un coin du voile sur les pourparlers en cours avec Israël dans le cadre d'un accord de paix. Ahmed Qoreï affirme qu'Israël veut annexer 6,8% de la Cisjordanie et qu'à quelques semaines de l'échéance de fin du processus d'Annapolis, les deux parties sont encore très éloignées.

Avec notre correspondant à Ramallah, Karim Lebhour

C’est la première fois que le négociateur palestinien s’exprime ouvertement sur le détail des négociations, même si les informations avaient déjà filtré. Et à l’en croire, « les deux parties sont encore très loin d’un accord ». Selon Ahmed Qoreï, « Israël entend conserver 6,8% de la Cisjordanie ». Même si l’Etat hébreu offre des compensations territoriales, les Palestiniens estiment que leur Etat, amputé de quatre grands blocs de colonies, ne serait pas viable.

Les Palestiniens ont également refusé l’offre d’Israël d’autoriser le retour de seulement cinq mille réfugiés sur son sol. Quant au statut de Jérusalem, Ahmed Qoreï affirme que : « Les négociateurs israéliens n’ont tout simplement pas fait de proposition et refusent de parler d’une division de la ville ».

Israéliens et Palestiniens s’étaient engagés à ne pas dévoiler leurs discussions avant la conclusion d’un accord. Mais depuis deux mois, les négociations sont quasiment stoppées, et les Palestiniens ont donc voulu marquer leur position, avant qu’un nouveau gouvernement israélien ne soit élu en février prochain