Article publié le 21/12/2008 Dernière mise à jour le 21/12/2008 à 07:05 TU
Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
La nomination de Michel Khouri par le Conseil des ministres ne sera pas officialisée avant l’acceptation de son nom par la Syrie : une simple formalité. En poste à Chypre avant de devenir le premier ambassadeur du Liban en Syrie depuis l’indépendance, il y a plus de 60 ans, ce diplomate de carrière est un proche du chef de l’Etat.
De confession maronite, comme lui, il est originaire de Jbeil, la même région que le chef de l'Etat libanais, Michel Sleiman. Il rejoindra son poste prochainement après l’aménagement des locaux de la chancellerie libanaise à d’Abou Roummané, le quartier des ambassades à Damas.
En revanche l’ambassadeur de Syrie à Beyrouth n’a toujours pas été nommé, mais de source libanaise et syrienne, il s’agirait du représentant de Bachar al-Assad en Espagne, Kadam Obeyd. La chancellerie syrienne sera située dans le quartier commerçant de Hamra, non loin de Koreitem où réside le chef de la majorité parlementaire anti-syrienne, Saad Hariri.
Une tâche colossale attend les deux ambassadeurs : solder un passé fait de malentendus et d’incompréhension pour édifier des relations étroites, fondées sur le respect mutuel, et renforcer la coopération dans tous les domaines, y compris la lutte contre le terrorisme.
L’ouverture de chancelleries et la nomination d’ambassadeurs constituent un progrès dans le processus de normalisation et d’assainissement des relations bilatérales. Mais il reste des dossiers importants qui n’ont toujours pas trouvé de solutions : les détenus libanais en Syrie et le tracé des frontières communes.
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