par RFI
Article publié le 21/12/2008 Dernière mise à jour le 21/12/2008 à 20:22 TU
Le Premier ministre français sera accompagné d'une dizaine de patrons de grandes entreprises et de vingt-cinq dirigeants de PME spécialisées dans l'environnement, les transports et les technologies de l'information. La France est en effet le cinquième pays fournisseur de l'Egypte, après les Etats-Unis, la Chine, l'Allemagne et l'Italie. Le solde commercial entre les deux pays est favorable à la France, les ventes d'Airbus et de blé constituant l'essentiel des échanges.
Mais, en 2008, la France est devenue le premier investisseur étranger en Egypte avec le rachat par Lafarge d'un groupe cimentier égyptien. Une centaine d'entreprises françaises sont présentes en Egypte où elles emploient plus de 40 000 salariés. Ces entreprises sont implantées dans le secteur du tourisme (Accor est le premier groupe hôtelier en Egypte), les télécommunications, avec plusieurs filiales de France Télécom, et le secteur de la banque et de l'assurance.
A l'occasion de la visite de François Fillon, un prêt de la France à l'Egypte sera finalisé afin de financer la réalisation par des entreprises françaises de la troisième ligne de métro du Caire.
L'Egypte interlocuteur politique régional incontournable |
Le programme de François Fillon en Egypte est avant tout à thématique économique. Le Premier ministre se rend en effet au Caire à l'occasion du conseil présidentiel franco-égyptien des affaires. A Matignon, on précise que l'Egypte – plus grande puissance économique régionale – est un partenaire auquel la France porte le plus grand intérêt et dans lequel elle veut développer ses investissements. Mais l'Egypte est aussi un interlocuteur politique régional incontournable, que Paris soutient d'ailleurs pour intégrer un G7 élargi à 14 membres. Et bien évidemment le déplacement de François Fillon – au cours duquel il doit rencontrer le président Hosni Moubarak – représente aussi une occasion de parler de la situation du Liban, de la Syrie, du Soudan, du problème israélo-palestinien, tout comme de la piraterie ou de l'immigration. Mais surtout, François Fillon et ses interlocuteurs doivent évoquer l'Union pour la Méditerranée, lancée à l'initiative de Nicolas Sarkozy et que la France et l'Egypte coprésident cette année. L'objectif est notamment de préparer la conférence sur le financement qui doit avoir lieu en janvier prochain. Un tour d'horizon après lequel le Premier ministre français s'octroiera quelques jours de vacances en famille sous le soleil égyptien. Comme Nicolas Sarkozy en 2007. |
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