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Afghanistan/Pakistan

Une relation «d'amitié» pour vaincre le terrorisme

Article publié le 07/01/2009 Dernière mise à jour le 07/01/2009 à 01:35 TU

Le président pakistanais Asif Ali Zardari a effectué mardi après-midi sa première visite officielle en Afghanistan. Signe du réchauffement des relations avec le Pakistan, le président afghan s'est félicité de la nouvelle relation d'amitié entre les deux pays. Hamid Karzaï reprochait régulièrement à l’ancien président pakistanais, Pervez Musharraf, de ne pas lutter efficacement contre les talibans installés à leur frontière commune, celle des zones tribales et montagneuses du Pakistan.

Avec notre correspondant à Kaboul, Luc Mathieu

Le président afghan Hamid Karzaï (d) reçoit son homologue pakistanais Asif Ali Zardari à Kaboul, le 6 janvier.(Photo : Reuters)

Le président afghan Hamid Karzaï (d) reçoit son homologue pakistanais Asif Ali Zardari à Kaboul, le 6 janvier.
(Photo : Reuters)

C'est une visite de réconciliation qu'a effectué aujourd'hui le président pakistanais en Afghanistan. Arrivé vers 17 heures (heure locale) à Kaboul, Asif Ali Zardari a rencontré Hamid Karzaï dans son palais présidentiel.

A l'issue de l'entrevue, le président afghan a estimé que les deux pays avaient établi une nouvelle relation qui leur permettrait de vaincre le terrorisme. C'est un changement de ton radical pour Hamid Karzaï.

Stratégie commune

Le président afghan n'a en effet jamais caché les mauvaises relations qu'il entretenait avec Pervez Musharraf, l’ancien président pakistanais. Le président Karzaï l'accusait principalement de ne pas lutter suffisamment contre les talibans et les insurgés installés dans les zones tribales frontalières de l'Afghanistan. Pervez Musharraf rétorquait qu'Hamid Karzaï était incapable de protéger les frontières de son pays.

Reste à voir si le réchauffement apparent des relations entre l'Afghanistan et le Pakistan se traduira par une baisse des violences.

Le protocole d'accord signé mardi à Kaboul est en effet très vague. Les deux pays s'engagent à développer une stratégie commune pour combattre le terrorisme mais aucune mesure concrète n'a été détaillée.