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Début de déblocage dans le conflit du gaz

Article publié le 09/01/2009 Dernière mise à jour le 09/01/2009 à 12:05 TU

Les livraisons du gaz russe vers l’Europe se sont interrompues mercredi 7 janvier 2009.
( Photo : AFP )

Les livraisons de gaz russe vers l'Europe via l'Ukraine pourraient reprendre prochainement, après l'accord que la présidence tchèque de l'Union a négocié avec Vladimir Poutine jeudi soir : il y aura bien des observateurs européens en Ukraine, à partir de ce jour-même. Mais Bruxelles réclame ce vendredi la reprise immédiate des livraisons.

Avec notre correspondant à Moscou, Alexandre Billette

Vladimir Poutine en a fait une condition pour le retour des livraisons russes à l'Europe : au moment où à Bruxelles, l'entreprise Gazprom exigeait la présence d'observateurs russes, sur le terrain, le premier ministre lui, a conclu une entente verbale avec la présidence tchèque de l'Union européenne, sur le déploiement d'observateurs internationaux auprès des gazoducs russes qui transitent vers l'Ukraine.

Visiblement, Vladimir Poutine a voulu corriger les affirmations de Gazprom et envoyer un message moins radical à l'Europe. Et les choses pourraient désormais aller assez vite : selon la présidence tchèque, des observateurs pourraient partir dès aujourd'hui pour l'Ukraine, pour contrôler un éventuel retour des livraisons de gaz russe.

Par contre tout est au point mort entre les Ukrainiens et les Russes sur l'autre point du conflit, le tarif du gaz vendu à l'Ukraine par la Russie. Et malgré une première rencontre hier, on semble, très loin d'un accord de ce côté, à tel point qu'une mésentente sur la question menace toujours de faire échouer l'envoi d'observateurs internationaux en Ukraine.

Les observateurs se déploient

Tout est suspendu à la signature formelle et à une rapide exécution de l’accord sur l’arrivée des observateurs européens qui doivent surveiller l’envoi et le transit du gaz sur les territoires russe et ukrainien. Selon les dernières déclarations des gouvernements respectifs, ils pourront être accompagnés d’observateurs ukrainiens en Russie et d’observateurs russes en Ukraine. Le Premier ministre tchèque Mirek Topolanek, qui préside actuellement le Conseil européen, se rend à Kiev pour finaliser le déploiement des observateurs, dans l’espoir que les livraisons de gaz russe vers l’Europe puissent reprendre « immédiatement ». Espoir qui semble justifié, l’Ukraine et la Russie parlant d’un « parfait accord » avec l’Union européenne sur le sujet. Ce serait une très bonne nouvelle surtout pour la Bulgarie qui n’a aucune alternative aux livraisons de gaz russe via l’Ukraine, et où les températures atteignent par endroits, moins dix-sept degrés. En revanche, la situation se normalise en Serbie grâce aux livraisons allemandes et hongroises. RFI