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Afrique du Sud / Zimbabwe

Face à l'afflux de Zimbabwéens, Pretoria ajuste sa loi sur les réfugiés

par  RFI

Article publié le 10/01/2009 Dernière mise à jour le 10/01/2009 à 15:10 TU

Le vide légal, en matière d’immigration, pousse des milliers de personnes à passer clandestinement la frontière de l'Afrique du Sud.(Photo : AFP)

Le vide légal, en matière d’immigration, pousse des milliers de personnes à passer clandestinement la frontière de l'Afrique du Sud.
(Photo : AFP)

Le ministère de l’Immigration sud-africain vient d'annoncer qu'il va réviser sa politique d’immigration et pourrait annoncer, début mars, la création d’un permis temporaire pour les migrants économiques. Cette décision viendrait juste au moment où un nombre grandissant de Zimbabwéens traverse la frontière.

C’est peut-être la fin de la politique de l’autruche de l’Afrique du Sud en matière d’immigration ou du moins un premier pas dans ce sens, avec l’annonce, ce vendredi, de la révision prochaine de la loi sur les réfugiés.

 D’après Chevon Mc Carthy, porte parole du ministère de l’Immigration, « Cette révision devrait conduire à la création d’un permis temporaire pour les migrants économiques d’ici début mars prochain ».

Si cette mesure pourra s’appliquer à tous les ressortissants de la SADEC (Communauté de développement d'Afrique australe), son but numéro un est, bien sûr, de répondre à l’afflux de réfugiés en provenance du Zimbabwe.

Jeudi, l’ONG Human Rights Watch est venue ajouter sa voix au concert de critiques qui s’élève depuis des mois contre la politique sud-africaine en exigeant, notamment, l’arrêt des expulsions qui auraient atteint 250 000, l’an passé.

Jusqu’ici, la seule solution pour les Zimbabwéens à leur arrivée à la frontière est de faire une demande d’asile politique qui leur est, la plupart du temps, refusée car ils sont considérés comme réfugiés économiques. De plus, l’administration débordée avoue avoir plus de 100 000 dossiers de retard à traiter. C’est ce vide légal qui pousse des milliers de personnes à passer clandestinement la frontière pour venir travailler en Afrique du Sud.

Depuis quelques semaines, certains de ces migrants intraçables  transportent avec eux la bactérie du choléra et c’est, sans doute, une des raisons pour lesquelles le gouvernement sud-africain a enfin décidé de réagir.