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Afrique du Sud

Fermeture de deux camps d'hébergement d'étrangers

par  RFI

Article publié le 30/09/2008 Dernière mise à jour le 01/10/2008 à 05:01 TU

Un camp de réfugiés à Pretoria, qui accueille les victimes de violences xénophobes.(Photo : AFP)

Un camp de réfugiés à Pretoria, qui accueille les victimes de violences xénophobes.
(Photo : AFP)

Les immigrés qui avaient fui les attaques xénophobes des mois de mai et juin en Afrique du Sud ont été contraints ce mardi de quitter les camps d'hébergement ouverts dans la région de Johannesburg et Pretoria. La Cour constitutionnelle avait fixé la date limite de fermeture de ces camps au 30 septembre. Les chasses à l’étranger il y a cinq mois avaient fait soixante et un morts et plus de vingt mille déplacés, la plupart du Mozambique, du Zimbabwe, mais aussi de la République démocratique du Congo et du Burundi.

Selon les chiffres des organisations humanitaires, deux mille cinq cent étrangers résidaient encore cette semaine dans les sept camps de la région de Johannesburg et de Pretoria. Ils se sont vu remettre des avis de fermeture dans deux camps dont celui de Rifle Range où les tentes ont toutes été démontées.

Les étrangers ont reçu une assistance financière du Haut commissariat aux réfugiés de 750 rands sud-africains, soit un peu plus de cinquante euros. « Insuffisant », disent les victimes, la plupart refusent de retourner vivre dans les communautés des townships qui les ont chassées, et préfèrent emménager dans des quartiers urbains, où les loyers sont plus élevés.

De nombreuses familles étaient regroupées sous des abribus devant les camps mardi après-midi ignorant où elles allaient passer la nuit, la plupart ont tout perdu durant les attaques xénophobes. Les organisations de défense des réfugiés estiment que le gouvernement provincial agit dans l’illégalité car le processus de conciliation avec le consortium des réfugiés a échoué, elles envisagent de porter l’affaire en justice.

Afrique du sud - Reportage dans un camps de refugiés démantelé

« Les tentes du camp étaient démontées tôt le matin, mais dans l'après midi, les familles expulsées étaient encore rassemblées autour des abris bus avec leurs maigres effets...»

01/10/2008 par Nicolas Champeaux