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Afrique du Sud

La Haute Cour de Pretoria valide la fermeture de camps de déplacés

par  RFI

Article publié le 13/08/2008 Dernière mise à jour le 13/08/2008 à 07:51 TU

Un camp de réfugiés à Pretoria, qui accueille les victimes de violences xénophobes.(Photo : AFP)

Un camp de réfugiés à Pretoria, qui accueille les victimes de violences xénophobes.
(Photo : AFP)

Les camps de déplacés de la province du Gauteng, en Afrique du Sud, fermeront bien leurs portes vendredi. La Haute Cour de Pretoria a rejeté la demande de plusieurs organisations humanitaires de les laisser provisoirement ouverts, le temps, pour les autorités, de proposer un plan de réintégration détaillé pour les victimes des récentes violences xénophobes.

« Les quelque 4 000 étrangers vivants dans les camps de déplacés de la région du Gauteng ont jusqu'à vendredi pour quitter les lieux. » Par sa décision, la Haute Cour de Pretoria donne raison aux autorités, qui souhaitent fermer les six camps de la région avant le 15 août.

Pour le juge Makgoba, « les autorités n’ont pas violé les droits des déplacés en demandant la fermeture et ne sont pas dans l’obligation légale d’organiser leur retour dans leur quartier d’origine. » Réagissant peu après la décision, Duncan Breen, le porte-parole du Consortium pour les réfugiés et les migrants en Afrique du sud (Corsma) à l’origine du recours en justice, a rappelé que « les gens sont désespérés et ne savent pas où aller »  .

Les plaignants de rendront devant la Cour constitutionnelle

Pour ce dernier, le gouvernement aurait du mettre en place un plan compréhensif, permettant aux déplacés de se réintégrer dans leur communauté. Il a en outre estimé que les déplacés ne peuvent retourner dans les quartiers qu’ils ont fuit en raison de l’insécurité qui y règne.

Ce n’est pas l’avis du porte-parole de la région du Gauteng, Thabo Masebe, qui estime que les déplacés peuvent renter chez eux en toute sécurité et que les autorités ont fait tout leur possible dans le cadre de cette crise. Les organisations humanitaires qui avaient déposé un recours ont annoncé qu’elles feront appel de la décision devant la Cour constitutionnelle.