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Afrique du Sud

Congrès de l’ANC : Zuma lance la campagne électorale

Article publié le 10/01/2009 Dernière mise à jour le 10/01/2009 à 21:06 TU

La vie politique est relancée en Afrique du Sud, avec l'ouverture samedi à East London (sud) du congrès de l'ANC, parti au pouvoir. Il s’agit de son premier congrès depuis l'arrivée de Jacob Zuma à la tête du parti, en décembre 2007. Devant des dizaines de milliers de partisans, Jacob Zuma a lancé la campagne de l’ANC pour les élections générales prévues pour le mois d'avril.
Des partisans de Jacob Zuma, leader sud-africain de l'ANC, l'African National Congress, brandissent son portrait, dans la ville d'East London, au sud de Durban, le 10 janvier 2009.(Photo : AFP)

Des partisans de Jacob Zuma, leader sud-africain de l'ANC, l'African National Congress, brandissent son portrait, dans la ville d'East London, au sud de Durban, le 10 janvier 2009.
(Photo : AFP)


Avec notre correspondante à Johannesburg, Clémence Petit-Perrot

Un vrai tournant à gauche, mais un tournant contrôlé, voilà ce que Jacob Zuma vient de proposer aux 70 000 militants de l’ANC qui s’étaient rassemblés ce matin dans le stade d’East London, ainsi qu’à tous les électeurs potentiels du parti à travers le pays. Ce tournant, qui comprend une plus grande intervention étatique avait été décidé dès la conférence de Polokwane en décembre 2007, quand Jacob Zuma avait pris les rênes du parti.

Lors de son discours samedi matin, Zuma, qui devrait être officiellement nommé candidat du parti pour les élections dans la journée, a énoncé cinq priorités. Au premier rang d’entre elles, la lutte contre le chômage, mais aussi l’éducation, la santé, le développement des zones rurales et la lutte contre le crime et la corruption.

Au-delà des effets d’annonces, la grand-messe de ce week-end devrait surtout permettre à l’ANC de rassembler et rassurer ses militants à quelques mois à peine des élections. Si Zuma a lu un message de soutien de Nelson Mandela, l’absence de Thabo Mbeki a, quant à elle, était très remarquée.

Dans ce contexte incertain où le parti majoritaire se retrouve coincé entre les attentes de la population, ses alliés politiques à gauche, les investisseurs et la menace du nouveau parti, le Cope, ce programme apparaît donc comme un compromis réaliste. Un programme qui doit désormais passer par l’épreuve des urnes en avril prochain.