Article publié le 15/01/2009 Dernière mise à jour le 15/01/2009 à 03:47 TU
Avec notre envoyée spéciale à La Haye, Ghislaine Dupont
L’accusation s’est employée à démontrer qu’il existait un plan commun entre Jean-pierre Bemba et Ange-Félix Patassé et une intention commune de commettre des crimes contre la population centrafricaine. Mais pour l’heure Jean-Pierre Bemba est le seul suspect devant la cour.
Hier après-midi, l’équipe du procureur a affirmé que les troupes du MLC avait reçu l’ordre de tuer et de s’attaquer aux civils centrafricains suspectés de sympathie pour la rébellion menée par le général Bozizé.
« Jean-Pierre Bemba disposait d’un contrôle total sur ses troupes en Centrafrique, a expliqué le représentant du procureur, il communiquait quotidiennement avec ses officiers sur le terrain et leur donnait même des instructions ».
Facteur aggravant
L’accusation n’a pas de doute sur le fait que le leader du MLC était informé des viols, des meurtres et des pillages commis par ses soldats.
Facteur aggravant : Jean-Pierre Bemba connaissait les comportements de ses troupes. « Un an plus tôt, dit l’accusation, lors d’une précédente tentative de coup d’Etat contre Patassé, le MLC était intervenu en Centrafrique. Là aussi, des viols et des pillages d’ampleurs avaient été commis par des soldats ».
Voilà entre autres les éléments qui poussent le procureur de la CPI à considérer que la responsabilité pénale individuelle de Jean-Pierre Bemba est engagée. La défense plaidera ce jeudi matin, selon la procédure c’est elle qui aura le dernier mot.
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