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Zone euro

La BCE continue de baisser ses taux

par Myriam Berber

Article publié le 15/01/2009 Dernière mise à jour le 15/01/2009 à 17:39 TU

Jean-Claude Trichet, le président de la Banque centrale européenne (BCE) au Parlement européen, le 13 janvier 2009.   (Photo : Reuters)

Jean-Claude Trichet, le président de la Banque centrale européenne (BCE) au Parlement européen, le 13 janvier 2009.
(Photo : Reuters)

Pour redonner du souffle à l’économie, la Banque centrale européenne (BCE) annonce une baisse d’un demi-point de son principal taux d’intérêt pour le ramener à 2%. Ceci dans un contexte de chute brutale de l’inflation et de forte dégradation de l’économie de la zone euro.

La Banque centrale européenne (BCE) a donc choisi de baisser ses taux, ce jeudi, à l’issue de la réunion de son Conseil des gouverneurs. Le principal taux directeur de la BCE qui détermine le niveau de crédit dans les seize pays de la zone euro, a baissé d’un demi-point à 2%. Il s’agit de la quatrième baisse d’affilée, du jamais vu dans l’histoire de l’institution. En octobre, ce taux s’élevait encore à 4,25%.

La BCE ne pouvait qu’assouplir sa politique au vu du recul très net de l’inflation et de la récession qui se propage en zone euro. L’inflation, contre laquelle la BCE a mission de lutter en priorité, a baissé sous l’effet de la chute des matières premières et du ralentissement de l’activité en général. Selon l’Office européen des statistiques (Eurostat), le taux de l’inflation est tombé à 1,6% en rythme annuel, en décembre, bien en dessous du niveau de 2% que vise en moyenne la BCE. L'année passée à la même période, elle était de 3,1%. L’Allemagne est, avec Malte, le seul pays de la zone euro à avoir enregistré une augmentation des prix à la consommation entre novembre et décembre.

Recul du PIB allemand

En abaissant le loyer de l’argent, la BCE espère relancer le crédit interbancaire, et donc dynamiser les prêts aux entreprises et aux ménages, comme l’a expliqué son président Jean-Claude Trichet : « L’élargissement du corridor des taux a été décidé pour inciter les banques à se remettre à se prêter entre elles ». Les derniers chiffres prouvent un réel ralentissement de la zone euro. La confiance des chefs d’entreprises et des consommateurs s’est effondrée à un niveau jamais atteint en décembre. Le taux de chômage se situe désormais à 7,8% en novembre, son plus haut niveau depuis 2006. L'Allemagne, première économie de la zone euro, a annoncé un recul de son produit intérieur brut de 1,5 à 2% au quatrième trimestre 2008.

Une chose est sûre, la BCE reste très préoccupée par les risques qui pèsent sur l’économie européenne. A tel point que Jean-Claude Trichet a ouvert la voie à une nouvelle baisse prochaine des taux. « Il faudra attendre le rendez-vous important de la prochaine réunion de la BCE début mars pour une éventuelle nouvelle baisse de taux directeurs », a-t-il déclaré. Pour Angel Gurria, le secrétaire général de l’Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE), « le pire est à venir ». Son organisation a récemment publié un rapport alarmant sur les perspectives économiques de la zone pour 2009.

Abaissement de la note de la Grèce

L’agence de notation Standard et Poor's a également un tableau très sombre de la conjoncture européenne. La solvabilité des pays de la zone euro semble diminuer. La note de crédit de la Grèce vient d'être abaissée par Standard et Poor's, tandis que celle de l'Espagne, du Portugal et de l’Irlande est sous surveillance. « La raison principale de cette baisse est que la Grèce fait face à la crise financière mondiale avec une dette publique et un déficit élevé », a expliqué le ministre grec de l’Economie, Yannis Papathanassiou. La dette publique a ainsi atteint 93,1% du PIB du pays. Pour leur part, l’Espagne et l'Irlande, sont particulièrement touchées par la crise immobilière et par l'envol du chômage. L’abaissement de la note de ces pays a provoqué, jeudi, une chute importante de l’euro et des bourses européennes.

La Banque centrale européenne (BCE) a donc choisi de baisser ses taux, ce jeudi, à l’issue de la réunion de son Conseil des gouverneurs. Le principal taux directeur de la BCE qui détermine le niveau de crédit dans les seize pays de la zone euro, a baissé d’un demi-point à 2%. Il s’agit de la quatrième baisse d’affilée, du jamais vu dans l’histoire de l’institution. En octobre, ce taux s’élevait encore à 4,25%.

La BCE ne pouvait qu’assouplir sa politique au vu du recul très net de l’inflation et de la récession qui se propage en zone euro. L’inflation, contre laquelle la BCE a mission de lutter en priorité, a baissé sous l’effet de la chute des matières premières et du ralentissement de l’activité en général. Selon l’Office européen des statistiques (Eurostat), le taux de l’inflation est tombé à 1,6% en rythme annuel, en décembre, bien en dessous du niveau de 2% que vise en moyenne la BCE. L'année passée à la même période, elle était de 3,1%.  L’Allemagne est, avec Malte, le seul pays de la zone euro à avoir enregistré une augmentation des prix à la consommation entre novembre et décembre.

Recul du PIB allemand

En abaissant le loyer de l’argent, la BCE espère relancer le crédit interbancaire, et donc dynamiser les prêts aux entreprises et aux ménages, comme l’a expliqué son président Jean-Claude Trichet : « L’élargissement du corridor des taux a été décidé pour inciter les banques à se remettre à se prêter entre elles ». Les derniers chiffres prouvent un réel ralentissement de la zone euro. La confiance des chefs d’entreprises et des consommateurs s’est effondrée à un niveau jamais atteint en décembre. Le taux de chômage se situe désormais à 7,8% en novembre, son plus haut niveau depuis 2006. L'Allemagne, première économie de la zone euro, a annoncé un recul de son produit intérieur brut de 1,5 à 2% au quatrième trimestre 2008.

Une chose est sûre, la BCE reste très préoccupée par les risques qui pèsent sur l’économie européenne. A tel point que Jean-Claude Trichet a ouvert la voie à une nouvelle baisse prochaine des taux. « Il faudra attendre le rendez-vous important de la prochaine réunion de la BCE début mars pour une éventuelle nouvelle baisse de taux directeurs », a-t-il déclaré. Pour Angel Gurria, le secrétaire général de l’Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE), « le pire est à venir ». Son organisation a récemment publié un rapport alarmant sur les perspectives économiques de la zone pour 2009.

Abaissement de la note de la Grèce

L’agence de notation Standard et Poor's a également un tableau très sombre de la conjoncture européenne. La solvabilité des pays de la zone euro semble diminuer. La note de crédit de la Grèce vient d'être abaissée par Standard et Poor's, tandis que celle de l'Espagne, du Portugal et de l’Irlande est sous surveillance. « La raison principale de cette baisse est que la Grèce fait face à la crise financière mondiale avec une dette publique et un déficit élevé », a expliqué le ministre grec de l’Economie, Yannis Papathanassiou. La dette publique a ainsi atteint 93,1% du PIB du pays. Pour leur part, l’Espagne et l'Irlande, sont particulièrement touchées par la crise immobilière et par l'envol du chômage. L’abaissement de la note de ces pays a provoqué, jeudi, une chute importante de l’euro et des bourses européennes.