Article publié le 17/01/2009 Dernière mise à jour le 18/01/2009 à 10:27 TU
A l’issue de leur entretien en tête à tête ce samedi soir, le Premier ministre russe Vladimir Poutine et son homologue ukrainienne Ioulia Timochenko ont finalement conclu samedi à Moscou un accord sur le rétablissement des exportations de gaz russe via l'Ukraine. L'arrêt des livraisons, il y a dix jours, en raison d'un différend financier entre les deux pays a privé de gaz plusieurs pays d'Europe de l'Est et provoqué la colère de l'Union européenne.
Le Premier ministre russe Vladimir Poutine et son homologue ukrainienne Ioulia Timochenko, lors des discussions sur la crise du gaz, à Moscou, le 17 janvier 2009.
(Photo : Reuters)
Ce nouvel épisode de la guerre sans merci que se livrent Moscou et Kiev à propos du gaz touche-t-il à sa fin ? Ce samedi soir, Vladimir Poutine et Ioulia Timochenko semblent s’être mis d’accord : ils ont convenu que l'Ukraine paierait désormais le gaz aux tarifs européens, avec une remise de 20% pour l'année 2009.
En échange, l'Ukraine maintiendra inchangées cette année les commissions qu'elle touche sur le transit du gaz par son territoire.
Signature attendue « dans les jours à venir »
Vladimir Poutine et son homologue ukrainienne ont ordonné aux groupes gaziers russe Gazprom et ukrainien Naftogaz de formaliser ces engagements dans un contrat. Les exportations vers l'Europe devraient reprendre aussitôt le contrat signé, ce qui est attendu « dans les jours à venir ».
Reste encore une inconnue
Le président ukrainien Victor Iouchtchenko, grand rival de Timochenko, acceptera-t-il cet accord ?
Le président russe, Dmitri Medvedev se demandait en effet ce samedi à haute voix si le Premier ministre ukrainien était bien autorisé à représenter son pays, tant les désaccords et les rivalités entre le président ukrainien et son Premier ministre sont importants.
« Tout d'abord, les Européens ont décidé que ce conflit était purement bilatéral. »
Crise du gaz : les réserves des pays européens |
Les réserves de gaz allemandes sont tombées à 59% et devraient passer sous 50% la semaine prochaine si l’approvisionnement depuis la Russie via l’Ukraine ne reprend pas. |
Sur le même sujet