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Proche-Orient

Nicolas Sarkozy propose une conférence internationale

par  RFI

Article publié le 18/01/2009 Dernière mise à jour le 18/01/2009 à 23:30 TU

Le président égyptien, Hosni Moubarak, a appelé dimanche au sommet de Charm el-Cheikh à un soutien international au plan égyptien pour une fin durable des violences dans la bande de Gaza. Les six dirigeants européens présents ont apporté leur soutien à ce plan. Le président français, Nicolas Sarkozy, qui a co-présidé cette conférence, a affirmé que l’armée israélienne devait « quitter Gaza » si les tirs de roquettes du Hamas cessent. Israël veut sortir de la bande de Gaza « le plus vite possible », a déclaré le Premier ministre israélien, Ehud Olmert, à Jérusalem en présence des six dirigeants européens arrivés de Charm el-Cheikh.

De gauche à droite : Le président turc Abdullah Gül, le président français Nicolas Sarkozy, son homologue égyptien Hosni Moubarak et le roi Abdallah II de Jordanie, lors du Sommet de Charm el-Cheikh, le 18 janvier 2009. (Photo : Reuters)

De gauche à droite : Le président turc Abdullah Gül, le président français Nicolas Sarkozy, son homologue égyptien Hosni Moubarak et le roi Abdallah II de Jordanie, lors du Sommet de Charm el-Cheikh, le 18 janvier 2009.
(Photo : Reuters)

Le bilan du sommet de Charm el-Cheikh

« Le président egyptien n'est pas prêt à accepter une force tampon sur son territoire. »

18/01/2009 par Farida Ayari


« Nous (les dirigeants européens) allons nous rendre en Israël pour dire à Israël que nous sommes à ses côtés pour assurer son droit à la sécurité mais qu'il faut maintenant qu'Israël indique clairement, que si les tirs de roquettes s'arrêtent, l'armée israélienne doit quitter Gaza », a déclaré le président français, Nicolas Sarkozy lors d'une conférence, à l’issue du sommet de Charm el-Cheikh.

Déclaration de Nicolas Sarkozy à l'issue du sommet de Charm el-Cheikh

« Il faut maintenant qu'Israël indique clairement que si les tirs de roquettes s'arrêtent, l'armée israélienne doit quitter Gaza. »

18/01/2009 par LCI


Le chef de l’Etat français a salué l’évolution de la situation, se réjouissant des deux  « déclarations de cessez-le-feu, celle des Israéliens et celle du Hamas ». Nicolas Sarkozy a annoncé qu'un « sommet à vocation humanitaire » serait organisé par l'Eypte dans les prochains jours.

Israël/Palestine : Nicolas Sarkozy annonce un prochain sommet humanitaire

« Il faut maintenant consolider ce cessez-le-feu et un sommet à vocation humanitaire sera organisé par l'Egypte dans quelques jours. »

18/01/2009 par Farida Ayari


Nicolas Sarkozy veut une conférence internationale

Le président français a aussi appelé à l'organisation dans les prochaines semaines d'une conférence internationale destinée à « poser les bases d'une paix durable » au Proche-Orient.

A l'issue de la conférence de Charm el-Cheikh, les Premiers ministres allemand, espagnol, italien, britannique, tchèque - qui préside l'Union européenne - et le président Français sont arrivés dimanche soir à Jérusalem. Les leaders européens ont été invités à un dîner avec le Premier ministre israélien, Ehud Olmert.

Les forces israéliennes commencent à se retirer de Gaza

L'armée israélienne a entamé dimanche soir son retrait de points clés dans la bande de Gaza, 22 jours après le début de l'offensive. Un retrait « progressif », confirme l'Etat hébreu. Selon des témoins, les chars ont quitté leur principale position dans l'ancienne colonie de Netzarim, au sud de Gaza, ce qui - pour la première fois depuis le 3 janvier - ouvre la route entre le sud et le nord du territoire. Les troupes israéliennes auraient également quitté la région du nord de Gaza, à Atatra, pour se repositionner à la frontière nord et est de Gaza, mais toujours en territoire palestinien.

La vie à Gaza après l'annonce du cessez-le-feu

Avec notre envoyée spéciale à Gaza, Catherine Monnet

La ville de Gaza, on peut dire, a commencé à souffler dès samedi soir. Pendant la nuit, le bourdonnement aigu des drones des avions de surveillance avait déjà remplacé le bruit des puissantes et nombreuses déflagrations des bombardements qui avaient empêché les habitants de Gaza de trouver le sommeil pendant ces trois semaines d’offensive.

Ce samedi, en début d’après-midi, des milliers de tracts ont été largués et ils annoncent qu’un cessez-le-feu est entré en vigueur à 2h00 du matin, heure locale.

Ces tracts tombés du ciel demandent également à la population de Gaza de se tenir éloignée des zones où le Hamas prépare, « des opérations terroristes », mais aussi de ne pas pénétrer dans les zones encore occupées par les forces israéliennes, parce qu’il reste encore des soldats sur place, dans la bande de Gaza.

Dans la nuit, les blindés israéliens se sont retirés jusqu’aux frontières nord de la bande de Gaza. L’étau autour de la ville de Gaza a été desserré, mais les soldats israéliens continuent de contrôler l’axe qui coupe la bande de Gaza en deux. Et ils occupaient toujours samedi après-midi la localité de Netzarim où il y a eu des tirs notamment. Des avions F16 continuent également de survoler à basse altitude la bande de Gaza, comme pour rappeler à la population que tout peut recommencer d’un moment à l’autre.

Comment la population vit-elle ces premiers instants de cessez-le-feu ?

Les habitants de Gaza ont commencé à revenir dans les zones de combats qu’ils avaient fuies, qui étaient inaccessibles depuis deux semaines. Ils retournent voir leurs maisons, essayer de récupérer quelques effets personnels, ils essaient de retourner chez eux. Mais, je dois dire que, dans de nombreux cas, il ne reste plus rien.

Une partie de la localité de Zeitoun, située au nord-est de Gaza, où je me suis rendue samedi matin, a été presque littéralement rasée. Les seules maisons qui n’ont pas été détruites ont servi de bases militaires aux soldats israéliens qui ont souillé, détruit, les intérieurs d’une façon assez choquante.

Les services de secours palestiniens en profitent aussi pour dégager des corps, encore pris sous les décombres. Les gens travaillent la plupart du temps à mains nues et quand ils sortent les corps qui sont restés pour certains sous les blocs de béton depuis deux semaines, vous imaginez bien que l’odeur est difficilement supportable et le spectacle assez pénible.