Article publié le 18/01/2009 Dernière mise à jour le 18/01/2009 à 17:32 TU
Le président égyptien tente d'obtenir une trêve durable. Il accueillait ce dimanche à Charm el-Cheikh un sommet international auquel participaient dirigeants allemand, espagnol, britannique, français, italien, turc et jordanien. Le patron de l'ONU, Ban Ki-moon, était également présent.
Le personnel de la sécurité égyptienne hissant le drapeau palestinien avant le sommet international de Charm el-Cheikh.
(Photo : Reuters)
Il s'agit ici, en Egypte, de consolider le cessez-le-feu unilatéral décrété samedi soir par Israël, de mettre fin au blocus de la bande de Gaza en rouvrant tous les points de passage et de contrôler la frontière sud du territoire palestinien. Le fameux couloir de Philadelphie, une route de 12 kilomètres qui sépare Gaza de l'Egypte.
La fin du blocus et le retrait des troupes israéliennes sont les principales exigences du Hamas. Israël, pour sa part, insiste sur la sécurisation de la frontière pour mettre fin à la contrebande d'armes.
Déjà, les Etats Unis ont signé un accord bilatéral avec Israël, qui promet de tout mettre en oeuvre pour contrôler ce trafic d'armes par mer, par terre et par air. Washington a assuré qu'il collaborerait avec ses alliés dans la région, l'Egypte et la Jordanie, et avec ses partenaires de l'OTAN.
Les Européens pour leur part envisagent de renforcer le contrôle des côtes de la bande de Gaza et songent à réactiver l'EBAM, la force européenne positionnée au passage de Rafah qui avait gelé ses activités en 2007 après la prise de contrôle du territoire par le Hamas.
Les six dirigeants européens se rendront en fin de journée à Jérusalem pour rassurer les Israéliens sur leur volonté de sécuriser les frontières sans toutefois porter atteinte à la souveraineté de l'Egypte qui affirmait samedi qu'elle ne tolérerait pas la présence de forces étrangères sur son sol.
« Dès le début du conseil des ministres, le Premier ministre israélien a affirmé que la trêve est fragile et doit être constamment réévaluée. Israël, en tout cas, affirme Ehud Olmert, n’hésitera pas à riposter à la moindre agression. »
Les exigences des uns et des autres |
Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti Pour le Caire, cette réunion a déjà le mérite de montrer à Israël que la communauté internationale ne veut plus d'un renouvellement des hostilités et aux Palestiniens que nous ne sommes pas insensibles à leur souffrance et à leur sort. Mais, l'objectif principal du sommet de Charm el-Cheikh est de stabiliser le cessez-le-feu pour parvenir à une trêve durable. On discutera donc du retrait des forces israéliennes et de la levée du blocus contre Gaza. Les participants évoqueront aussi la collecte de l'aide humanitaire et son acheminement vers Gaza. Un plan d'aide économique pour la reconstruction de la bande de Gaza sera aussi à l'ordre du jour. La question de la sécurisation de la frontière entre l'Egypte et Gaza exigée par Israël sera aussi examinée. L'Egypte refuse la présence d'observateurs étrangers sur son territoire, mais accepte la présence d'experts. L'Allemagne a déjà proposé son savoir-faire en détection de tunnels. D'autres pays européens pourraient également proposer leur expertise. |
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