Article publié le 05/01/2009 Dernière mise à jour le 05/01/2009 à 13:31 TU
Le président Sarkozy à l'occasion de ses vœux de nouvel an : c'est « la vocation de la France de chercher les chemins de la paix ».
(Photo : Reuters)
Nicolas Sarkozy l'a dit lors de ses vœux aux Français, le 31 décembre : c'est « la vocation de la France de chercher les chemins de la paix ». Au cours de cette allocution, Nicolas Sarkozy s'est aussi targué d'avoir « résolu la crise géorgienne » de l'été dernier. Alors, après la Géorgie, Gaza ?
Le chef de l'Etat français a fait du « volontarisme » son principal slogan. Et c'est le message qu'on répète dans son entourage : ce n'est pas parce qu'il ne préside plus, depuis cinq jours, l'Union européenne qu'il doit se croiser les bras.
Prudence
Nicolas Sarkozy espère, au Proche-Orient, jouer sur tous les tableaux : en tant qu’« ami d'Israël », comme il dit. Au nom aussi des liens historiques qui unissent la diplomatie française au monde arabe. Et enfin, dernière carte, en ayant renoué avec la Syrie, mise à l'écart par son prédécesseur Jacques Chirac.
La prudence, pourtant, est de mise. On sait bien à l'Elysée que cette tournée s'annonce un peu plus difficile encore depuis le début de l'opération militaire terrestre d'Israël.
Mais Nicolas Sarkozy a pris goût à la scène internationale, au point de retarder sa propre rentrée politique en France, où le climat social est tendu, et où l'attendent d'autres difficultés.A la veille de sa tournée, le président français a accordé un entretien aux trois grands quotidiens libanais : An-Nahar, As-Safir et L’Orient -Le Jour. Dans cette interview, Nicolas Sarkozy condamne à la fois l'offensive israélienne dans la bande de Gaza et les tirs de roquettes du Hamas contre Israël et demande un cessez-le-feu d'urgence. |
A la question : pensez-vous réellement parvenir à faire cesser les combats dans la situation actuelle ? Nicolas Sarkozy répond : « Ce n’est pas parce que c’est plus compliqué que cela a moins de sens, au contraire, le lancement de l’offensive terrestre israélienne rend la nécessité de parvenir à un cessez-le-feu plus urgente encore ». Le président français rappelle que la France et l'Union européenne ont condamné l'offensive israélienne. Nicolas Sarkozy insiste aussi sur le fait qu’il est essentiel de laisser passer l’aide humanitaire à Gaza, et il affirme qu’il le répétera aux Israéliens.
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A écouter
Depuis 48 heures, il n’y a plus d’électricité dans Gaza. Les centres hospitaliers fonctionnent avec des groupes électrogènes, et il reste très peu de carburant (…) 70% de la population n’a plus accès à l’eau (…) Le ramassage des ordures est de plus en plus difficile. Il y a une vraie catastrophe humanitaire.
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« Nous allons faire les pressions les plus inimaginables possibles. Nous allons nous obstiner. »
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« Si M. Sarkozy a arrêté les Russes dans l'invasion de la Géorgie, que de grâce il arrête nos amis israéliens... »
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« Les relations du président français avec la Syrie font espérer une ouverture de dialogue entre le Hamas et Israël [...] mais ces efforts ne serviront pas à grand-chose tant que l’Europe et les Nations unies ne reconnaîtront pas le Hamas. »
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