Article publié le 25/01/2009 Dernière mise à jour le 25/01/2009 à 06:45 TU
Avec notre correspondant à Khartoum, Stéphane Aubouard
Le rapport onusien sorti jeudi dernier est clair : la police et la sécurité soudanaises ont ouvert le feu sur les résidents du camp sans les habituelles sommations.
L'accrochage sanglant a eu lieu le 25 août dernier à Kalma Camp dans le Sud-Darfour où près de 100 000 personnes vivent retranchées. Les déplacés avaient alors bloqué l'entrée du camp aux forces gouvernementales venues chercher des armes circulant parmi les habitants.
Khartoum a nié les accusations arguant que la police et la sécurité étaient en légitime défense au moment d'entrer dans le camp.
Cette épine de plus dans le dossier soudanais ne calmera certainement pas les relations entre communauté internationale et régime de Khartoum. D'ici quelques semaines, en effet, la Cour pénale internationale (CPI) doit se prononcer sur la condamnation ou non du président soudanais Omar el-Béchir inculpé de crime de génocide, de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre dans le Darfour.
Le Darfour où la paix est loin d'être gagnée. Il y a une semaine, le Mouvement pour la justice et l'égalité (MJE) de Khalil Ibrahim, l'un des plus puissants groupes rebelles de la région, a affirmé s'être emparé de la ville de Muharijiya au Sud-Darfour après de violents combats.
Aujourd'hui, d'après les mêmes rebelles, des bombardements aériens des forces gouvernementales auraient lieu depuis quelques heures.
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