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ONU / Soudan

Khartoum nie des violations des droits de l'homme

Article publié le 25/01/2009 Dernière mise à jour le 25/01/2009 à 06:45 TU

Khartoum conteste les conclusions d'un rapport du Haut commissariat de l'ONU pour les droits de l'homme et de la Minuad, la Mission de maintien de paix ONU-Union africaine au Darfour. Ce rapport accuse l'armée soudanaise d'avoir violé les droits de l’homme en ouvrant le feu contre des déplacés du camp de Kalma, au Sud-Darfour, en août dernier. Il y avait eu 33 morts. Les autorités considèrent le camp de Kalma, où vivent de nombreux représentants de groupes rebelles, comme un foyer du crime. Le conflit au Darfour, où s'affrontent depuis 2003 forces gouvernementales appuyées par des milices arabes et une myriade de mouvements rebelles, a fait jusqu'à 300 000 morts, selon l’ONU, quelque 10 000 selon le régime de Khartoum.

Avec notre correspondant à Khartoum, Stéphane Aubouard

100 000 déplacés vivent dans le camp de Kalma, dans le Sud du Darfour.  (Photo : AFP)

100 000 déplacés vivent dans le camp de Kalma, dans le Sud du Darfour.
(Photo : AFP)

Le rapport onusien sorti jeudi dernier est clair : la police et la sécurité soudanaises ont ouvert le feu sur les résidents du camp sans les habituelles sommations.

L'accrochage sanglant a eu lieu le 25 août dernier à Kalma Camp dans le Sud-Darfour où près de 100 000 personnes vivent retranchées. Les déplacés avaient alors bloqué l'entrée du camp aux forces gouvernementales venues chercher des armes circulant parmi les habitants.

Khartoum a nié les accusations arguant que la police et la sécurité étaient en légitime défense au moment d'entrer dans le camp.

Cette épine de plus dans le dossier soudanais ne calmera certainement pas les relations entre communauté internationale et régime de Khartoum. D'ici quelques semaines, en effet, la Cour pénale internationale (CPI) doit se prononcer sur la condamnation ou non du président soudanais Omar el-Béchir inculpé de crime de génocide, de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre dans le Darfour.

Le Darfour où la paix est loin d'être gagnée. Il y a une semaine, le Mouvement pour la justice et l'égalité (MJE) de Khalil Ibrahim, l'un des plus puissants groupes rebelles de la région, a affirmé s'être emparé de la ville de Muharijiya au Sud-Darfour après de violents combats.

Aujourd'hui, d'après les mêmes rebelles, des bombardements aériens des forces gouvernementales auraient lieu depuis quelques heures.