par RFI
Article publié le 28/01/2009 Dernière mise à jour le 28/01/2009 à 16:13 TU
Le président américain, Barack Obama (g) et le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad (d).
(Photo : Reuters)
Téhéran n'a pas l'air de vouloir desserrer le poing dans l'immédiat. Le président Obama a proposé hier de dialoguer avec l'Iran si la République islamique accepte cette main tendue.
Mahmoud Ahmadinejad répond en posant des conditions : pour lui, la nouvelle administration américaine doit opérer des changements fondamentaux et il réclame des preuves de la bonne volonté de Washington. « D'abord, dit le président iranien, il faut que les Américains s'excusent auprès de l'Iran pour les crimes qui ont été commis », et Mahmoud Ahmadinejad, d'énumérer toute une liste de griefs depuis l'organisation du coup d'Etat à Téhéran en 1953 jusqu'au soutien américain dans la guerre Iran-Irak.
S'agit-il de simples arguments rhétoriques ou de véritables exigences ?
Le chef de l'Etat iranien appelle également Washington à ne plus se mêler des affaires des autres. « Il faut, dit-il, mettre un terme à la présence militaire américaine à travers le monde et cesser le soutien à Israël ».
Si les changements réclamés par Mahmoud Ahmadinejad sont des préalables à tout dialogue alors le rapprochement avec Washington ne sera sans doute pas pour demain, d'autant que Barack Obama reste ferme sur le dossier du nucléaire et demande toujours aux Iraniens de stopper leur programme.
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