par RFI
Article publié le 30/01/2009 Dernière mise à jour le 16/04/2009 à 05:55 TU
Deux femmes palestiniennes devant les tentes dressées près de leur maison détruite à Jabalya, dans le nord de la bande de Gaza, le 29 janvier 2009.
( Photo : Reuters )
A Gaza, le Hamas demande à la nouvelle administration américaine de changer sa stratégie au Proche Orient... Mais la première visite dans la région de l'émissaire de Barack Obama est restée très convenue. Au Caire, à Jérusalem, à Ramallah, Georges Mitchell s'est contenté d'appeler Palestiniens et Israéliens à consolider le cessez-le-feu, répétant qu'une trêve durable à Gaza impliquait à la fois la libre entrée des marchandises dans le territoire sous l'égide de l'Autorité palestinienne, et l'arrêt de la contrebande d'armes. Le Hamas refuse cette solution depuis longtemps et Georges Mitchell n'a, visiblement, pas l'intention d'aller en personne convaincre les islamistes.
Pourtant, la trève ne tient plus qu'à un fil . Le chef de la diplomatie française se dit préoccupé par les regains de tension, comme il l'a déclaré en marge du sommet de Davos : « A partir d'un tir de roquette ou d'une réaction israélienne, on peut reglisser dans la guerre...et la facture du conflit est déjà lourde, outre le coût humain...». Bernard Kouchner doit renconter George Mitchell à Paris lundi prochain.
Le patron de l'ONU, Ban Ki-moon, a lancé un appel de fond auprès de la communauté internationale, demandant 613 millions de dollars pour venir en aide au habitants de Gaza.
« Sur les 6 000 morts et blessés de Gaza, plus de la moitié sont des femmes et des enfants... J'ai été particulièrement touché... Partout j'ai constaté un besoin évident d'aide humanitaire... »
A Jérusalem, George Mitchell doit ce vendredi rencontrer le chef de l'opposition Benyamin Netanyahu, favori des sondages pour les élections.
Parallèlement, on a appris ce jeudi que la justice espagnole avait jugé recevable la plainte d'une organisation palestinienne et allait poursuivre pour crimes contre l'humanité l'ex-ministre israélien de la Défense Benjamin Ben-Eliezer et six hauts responsables militaires israéliens, pour un bombardement meurtrier à Gaza en 2002. Le ministre israélien de la Défense Ehud Barak, a immédiatement réagi en déclarant qu'il ferait tout pour obtenir l'annulation de cette enquête « délirante ».
« C'est le principe de la compétence universelle : un Etat peut poursuivre, juger et arrêter des étrangers à l'étranger pour des faits particulièrement graves commis à l'étranger... Le message très fort est qu'il n'y a pas d'impunité....»
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« L'UNRWA affirme que la lenteur de l'arivée des secours provient du trop faible nombre de camions autorisés par Israël à entrer dans Gaza... »
30/01/2009
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