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Irak

Fin de campagne endeuillée

Article publié le 30/01/2009 Dernière mise à jour le 30/01/2009 à 11:19 TU

Le cercueil d'Omar Farouq al-Ani, l'un des candidats aux éléctions irakiennes provinciales assassinés le 30 janvier 2009 à Bagdad.(Photo : Ahemd Malik/Reuters)

Le cercueil d'Omar Farouq al-Ani, l'un des candidats aux éléctions irakiennes provinciales assassinés le 30 janvier 2009 à Bagdad.
(Photo : Ahemd Malik/Reuters)

La campagne électorale est officiellement close en Irak. Ce samedi, quinze millions d’électeurs sont appelés aux urnes pour renouveler leurs 440 conseillers provinciaux. Mais les islamistes ont fait des candidats aux élections provinciales de samedi leur cible principale. Trois candidats ont ainsi été assassinés, hier jeudi, à Bagdad, Mandali et Mossoul. La campagne s'était jusque-là déroulée dans une ambiance presque sereine. Quinze millions d'Irakiens sont appelés à voter. Un scrutin à valeur de test pour les autorités irakiennes ; fin juin 2009, les forces américaines devront avoir quitté villes et villages.

 Avec notre envoyée spéciale à Bagdad, Farida Ayari

Cette fin de campagne a basculé dans la violence avec l’assassinat de plusieurs candidats. D’abord dans l’ouest de Bagdad, dans le quartier d'al-Amriya, où des hommes armés ont ouvert le feu sur Omar Farouk al-Ani, candidat du Parti islamique sunnite, devant son domicile.

Ensuite, à Mossoul, capitale de la province de Ninive au nord de l’Irak, considérée comme le dernier bastion urbain d’al-Qaïda, Hazem Salem Ahmad, candidat de la liste sunnite Unité nationale irakienne, a lui aussi été abattu devant son domicile par des inconnus. Cette liste apolitique a été initiée par Anouar al-Nidda, le conseiller du Premier ministre pour les affaires tribales.

Enfin, près de Mandali, une localité au nord-est de Bagdad proche de la frontière avec l’Iran, Abbas Farhan al-Joubouri, un candidat de la liste Réforme et développement, une coalition formée de chiites, sunnites et de Kurdes, a aussi été tué. Deux membres de la commission électorale ont également été abattus par des inconnus.

Quatorze des dix-huit provinces du pays sont concernées par ce scrutin, un scrutin qu’on présente comme crucial. Ces provinciales sont un test pour les législatives qui auront lieu au dernier trimestre 2009. Il s’agit des premières élections souveraines de l’Irak puisque leur organisation et leur sécurité sont essentiellement assurées par les forces irakiennes.

Les Irakiens vont choisir parmi près de 14 500 candidats, dont près de 4 000 femmes, les 440 conseillers de province qui nommeront ensuite les gouverneurs de province et gèreront l’administration locale.