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Sri Lanka

Le gouvernement rejette l'appel à un cessez-le-feu

par  RFI

Article publié le 30/01/2009 Dernière mise à jour le 30/01/2009 à 16:09 TU

Le ministre des Droits de l'homme Mahinda Samarasinghe, le 30 janvier 2009.(Photo : Buddhika Weerasinghe/Reuters)

Le ministre des Droits de l'homme Mahinda Samarasinghe, le 30 janvier 2009.
(Photo : Buddhika Weerasinghe/Reuters)

Malgré les pressions internationales, le gouvernement sri-lankais a rejeté ce vendredi l'idée d'un cessez-le-feu avec la guérrilla tamoule. Dans le nord-est de l'île, 250 000 personnes sont prises au piège de combats toujours très violents. Le gouvernement affirme vouloir aller jusqu'au bout des opérations militaires pour « écraser totalement le terrorisme ».

L'offensive de l'armée sri-lankaise soulève de plus en plus d'inquiétudes, mais le gouvernement de Colombo veut sa victoire finale à tout prix ! C'est le ministre des Droits de l'homme Mahinda Samarasinghe qui parle : « Il n'y aura pas de cessez-le-feu, nous allons poursuivre nos opérations militaires, libérer nos concitoyens et éradiquer totalement le terrorisme ». Pas question donc de faire une pause dans l'offensive. D'ailleurs le ministre de la Défense affirme sans vergogne que les agences des Nations unies exagèrent le nombre de civils pris au piège dans les combats.

Gotabaya Rajapakse, le frère cadet de l'actuel président de la République affirme même que les organisations humanitaires sont en train de paniquer.

Pour ne pas avoir le mauvais rôle, le président Mahinda Rajapakse a promis de laisser les civils sortir des zones de conflit à condition que les rebelles assurent leur liberté de mouvement. Pour le moment, les indépendantistes n'ont pas donné de réponse.

L'un de leurs responsables politiques dénonce en revanche les crimes de guerre présumés de l'armée sri-lankaise dont l'artillerie bombarderait sans distinction des cibles militaires et des civils.

Dans le nord-est de l'île, le huis clos se poursuit. Et pendant ce temps-là, les chancelleries européennes continuent de s'inquiéter.

Vincent Brossel

Responsable Asie de Reporters sans frontières

« C'est une guerre qui fait des ravages dans toute la presse et il est aujourd'hui impossible d'avoir une ligne éditoriale indépendante, il faut être favorable au gouvernement et à la solution militaire. »

30/01/2009 par Nicolas Vescovacci