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Sri Lanka

L’armée annonce des zones protégées pour les civils

par  RFI

Article publié le 22/01/2009 Dernière mise à jour le 22/01/2009 à 06:26 TU

Des soldats de l’armée sri-lankaise en patrouille.(Photo : Reuters)

Des soldats de l’armée sri-lankaise en patrouille.
(Photo : Reuters)

L'armée sri-lankaise a annoncé la création de « zone protégées » pour les civils. Elle a publié une liste de villages qu'elle s'engage à ne pas bombarder pendant son offensive dans le nord-est contre les Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE). L’armée appelle les civils assiégés à s'y rendre aussitôt que possible, en perspective d'une offensive majeure. Cet appel de l'armée survient dans un contexte de combats incessants et d'une forte probabilité que des crimes de guerre sont commis sur les civils, dont les deux parties se renvoient la responsabilité.

En exhortant les gens à « partir le plus vite possible », l'armée sri-lankaise a au moins le mérite de nous renseigner sur deux points.

Tout d'abord c'est la confirmation officielle que, d'offensive en offensive les forces gouvernementales ont inexorablement réduit le périmètre contrôlé par les Tigres de l'Eelam tamoul dans le nord-est. Depuis des mois que dure l'offensive, on s'en doutait, mais c'est désormais officiel : les civils sont au cœur du champ de bataille et ils sont soumis aux bombardements d'artillerie et aux offensives répétées des soldats de Colombo.

Vive inquiétude

Les opérations se déroulent sans témoins, ni observateurs indépendants. Toutefois le site tamilnet.com, réputé proche des rebelles (mais bien informé), publie un reportage saisissant, photos à l'appui, sur l'exode en cours.

L'autre confirmation importante, c'est la volonté désormais évidente de Colombo de pousser son avantage. C'est-à-dire de mener le conflit jusqu'à l'obtention d'une défaite militaire totale des Tigres. Pour cela, il faut aller jusqu'à Mullaitivu, le dernier bastion rebelle sur la côte est. Et longue, est la liste des bourgades et des villages qu'il va falloir conquérir, un à un, avant d'y parvenir.

Le dos à la mer, le sort des défenseurs de l'Eelam tamoul semble scellé mais les Tigres vont défendre chèrement leur peau et les Tamouls ne désespèrent pas d'un sursaut de la communauté internationale, dont les organisations manifestent leur plus vive inquiétude.