Article publié le 02/02/2009 Dernière mise à jour le 02/02/2009 à 05:53 TU
Avec notre correspondant à Pékin, Marc Lebeaupin
De très nombreux travailleurs migrants ne sont pas retournés au travail après les fêtes du nouvel an chinois.
(Photo archive : Michael Sztanke/RFI)
On savait que de très nombreux travailleurs migrants ne retourneraient pas au travail après les fêtes du nouvel an chinois. Le gouvernement le confirme avec ce chiffre de 20 millions de mingong (migrants) condamnés à rester chez eux. Un chiffre officiel qui ne reflète sans doute pas totalement la réalité de la crise.
Mais un chiffre suffisamment important pour traduire l’inquiétude du gouvernement et justifier la mise en place d’un nouveau plan de sauvegarde sociale. En visite à Londres, Wen Jiabao a annoncé des mesures énergiques, nécessaires et exceptionnelles, mais sans en préciser pour l’instant la nature.
« Une obéissance absolue »
L’objectif est toujours de maintenir une croissance annuelle de 8 %, le minimum selon Pékin pour ne pas être confronté à des graves problèmes sociaux, alors que le FMI a prévu un chiffre plus proche de 6%. Le gouvernement a déjà annoncé un plan de relance de plus de 400 milliards d’euros d’ici 2010. L’enveloppe pourrait encore grossir. On évoque également une possible dévaluation du yuan pour renforcer la compétitivité de l’industrie chinoise.
Mais au-delà des mesures économiques, le gouvernement se prépare également à faire face à des troubles. La Commission militaire centrale, dirigée par le président Hu Jintao, a réclamé hier dans un communiqué « une obéissance absolue » de la part des forces armées. Un message très inhabituel justifié par des menaces multiples : 20e anniversaire du Printemps de Pékin, 50e anniversaire de la fuite du Dalaï Lama, mais aussi par la montée des troubles sociaux observés depuis quelques mois.
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