par RFI
Article publié le 02/02/2009 Dernière mise à jour le 02/02/2009 à 15:06 TU
Malgré l'appel du maire d'Antananarivo, Andry Rajoelina, demandant aux fonctionnaires de ne pas se rendre au travail, les ministères ainsi que plusieurs écoles publiques ont ouvert leurs portes lundi matin dans la capitale malgache. Andry Rajoelina a annoncé dans la matinée devant plusieurs milliers de partisans qu'il allait déposer dans les prochaines heures une demande de destitution du président de Madagascar Marc Ravalomanana. Toutefois, Andry Rajoelina a visiblement du mal à rééditer le succès des précédents mouvements de protestation malgaches.
Les cycles de crise se réduisent à Madagascar : 1972,1991, 2002. En trois occasions et contextes différents, la rue a réussi à déboulonner le pouvoir en place. On n’en est pas encore là en 2009, mais les événements de la semaine passée poussent à l’analogie.
La plus frappante est bien sûr la foule qui se presse place du 13-Mai qui a, à chaque fois, été le départ de la contestation. En plein centre de la capitale, elle symbolise même la victoire populaire de Marc Ravalomanana. Il y a sept ans, il y convoquait chaque jour ses partisans selon un procédé que l’on retrouve aujourd’hui.
Pillages massifs
Cependant à l’époque, il avait fallu plusieurs semaines pour réunir les quelques dizaines de milliers de personnes qu’Andry Rajoelina a rassemblé depuis le début. En revanche, on n’avait alors pas assisté aux pillages massifs qui ont cette année terni l’image du mouvement.
Surtout en 2002, la crise était post-électorale alors qu’aujourd’hui, c’est l’état de la démocratie et les difficultés économiques qui poussent les gens dans la rue. Le président est légalement en place et la situation s’apparente donc davantage à 1991. A l’époque, une haute autorité de l’Etat avait été mise en place et un tel schéma de sortie est avancé par des observateurs.
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