Article publié le 02/02/2009 Dernière mise à jour le 02/02/2009 à 21:47 TU
La semaine a mal commencé pour l’homme qui s’est autoproclamé dirigeant du pays ce week-end.
Andry Rajoelina avait annoncé que les ministères seraient fermés aujourd’hui lundi. Ils étaient pourtant ouverts. Les fonctionnaires semblent avoir ignoré son mot d’ordre. Les élèves dans les écoles publiques étaient à leur pupitre et la foule devant l’estrade d’Andry Rajoelina, place du 13-Mai ce matin, était moins dense que lors des rassemblements précédents.
Pour Rajoelina, surnommé TGV, en raison de son caractère fonceur, la soif du changement dans le pays demeure intacte. S’il a peu mobilisé aujourd’hui, c’est que le peuple affamé ne peut renoncer à ne serait-ce qu’un jour de salaire.
Le maire d'Antananarivo persiste et signe
Andry Rajoelina essaie d’entretenir la flamme. En fin d’après-midi, trois de ses représentants ont déposé à la Haute cour constitutionnelle une demande de destitution du président Marc Ravalomanana. Une telle procédure exige une majorité des deux tiers. Or, le parti présidentiel TIM (Tiako i Madagasikara) occupe la majeure partie des sièges à l’Assemblée.
Dans un entretien avec RFI, cet après-midi, Andry Rajoelina semblait peu convaincu de cette démarche. « Dans ce cas, nous irons au palais présidentiel de Iavoloha prendre le pouvoir, si telle est la volonté du peuple », a déclaré le maire de la capitale.
Malgré le semi échec d’aujourd’hui, Rajoelina refuse de baisser les bras.
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