Article publié le 04/02/2009 Dernière mise à jour le 04/02/2009 à 16:01 TU
Après une séance houleuse, le nouveau président de l'Union africaine quitte la salle de la conférence.
(Photo : Reuters)
Avec notre envoyé spécial à Addis-Abeba, Jean-Karim Fall
1 heure du matin, le visage fermé, escorté par ses gardes du corps, le colonel Kadhafi quitte la conférence. 2 heures du matin : les autres délégations sortent de la petite salle où elles s’étaient enfermées durant toute la soirée. « C’est dur », soupire le président de la Commission, le Gabonais Jean Ping.
Pendant plus de quatre heures, la bataille entre les deux camps. Les souverainistes prudents partisans de l’Union par étape et les fédéralistes pressés de parvenir aux Etats-Unis d’Afrique se sont affrontés.
Compromis
Affrontement verbal parfois violent, notamment entre le colonel Kadhafi et le président ougandais. Selon un témoin direct, lors de la discussion, Yoweri Museveni, a interpellé le colonel Kadhafi en ces termes : « Les Africains sont polis mais ils doivent être respectés. »
Au bout de quatre heures de négociations, un compromis laborieux a été trouvé et la décision finale reportée à plus tard, l’acte constitutif de l’Union africaine devrait être amendé, la fameuse autorité continentale, prélude aux Etats-Unis d’Afrique, devrait être créée avec 14 secrétaires.
C’est le prochain sommet qui tranchera, dans six mois, en principe à Madagascar. D’ici là, la bataille va se poursuivre et la présidence libyenne de l’Union africaine s’annonce mouvementée.
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