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Israël

Elections, derniers ajustements avant scrutin

Article publié le 08/02/2009 Dernière mise à jour le 08/02/2009 à 16:58 TU

Les Israéliens élisent leur Parlement le 10 février. Le candidat travailliste, Ehud Barak, actuel ministre de la Défense, semble à la traîne derrière surtout Benjamin Netanyahu, du Likoud, donné vainqueur, mais aussi Tzipi Livni du parti du centre Kadima et Avigdor Lieberman, du parti Israël Beiteinou, en plein essor.

Avec notre envoyé spécial Toufik Benaichouche et notre correspondante Catherine Monnet

Le ministre israélien de la Défense et leader du Parti travailliste  Ehud Barak en campagne électorale à Tel Aviv, escorté par ses gardes du corps, le 6 février 2009.( Photo : Jack Guez / AFP )

Le ministre israélien de la Défense et leader du Parti travailliste Ehud Barak en campagne électorale à Tel Aviv, escorté par ses gardes du corps, le 6 février 2009.
( Photo : Jack Guez / AFP )

On dit que les conseillers d'Ehud Barak lui ont recommandé de ne pas trop parler pour promouvoir l'image d'un homme qui ne gaspille pas ses paroles, mais qui agit. « Barak pas sympa », disent les affiches en sa faveur ; « pas sympa, mais un leader », insistent ces même affiches.

Lui continue d'assurer qu'il emportera les élections, ce que les derniers sondages démentent. Le candidat travailliste en effet risque de n'obtenir que 14 à 17 sièges à la Knesset, soit le plus bas score de l'histoire du Parti travailliste, contre 19 dans le Parlement sortant.

Le soldat le plus décoré d'Israël, aujourd'hui ministre de la Défense, se voit reprocher par ses adversaires de n'avoir pas su mettre fin aux tirs de roquette et de missile du Hamas. Au cours d'une visite à Ashdod, dans le nord d'Israël, ses partisans ont beau battre du tambour, la foule ne s'est pas déplacée pour écouter ses propos. D'ailleurs il ne prononce pas de déclaration. Il sourit, en serrant des mains. A quelques mètres un groupe des jeunes, impassible : « Barak ou Tzipi Livni, ça ne nous concerne pas, ils nous ont déjà fait faux bond ; Barak, Livni ou même Olmert, n’ont pas d’influence sur le Hamas, tandis que Netanyahu aura une influence... »  

Que vaut la trêve obtenue si des roquettes continuent de pleuvoir sur les Israéliens, ne cessent en effet de rappeler Benjamin Netanyahu, son grand rival du Likoud, ou encore Avigdor Lieberman, du parti nationaliste Israël Beiteinou : ce sont eux qui sont donnés vainqueurs du scrutin.

De fait, les derniers sondages publiés confirment la percée du parti d’extrême droite, Israël Beiteinou. La formation d’Avigdor Lieberman qui pourrait devenir la troisième formation politique d’Israël a réussi à toucher un public beaucoup plus vaste que son traditionnel électorat russe, comme le montre ce reportage chez des immigrants d’origine américaine de notre correspondante à Jérusalem, Catherine Monnet.

Reportage : La campagne électorale de Israël Beiteinou se déplace et séduit jusque dans les appartements

« Les propos n'ont rien de politiquement corrects, ils sont dur, mais c'est justement cela qui plaît à l'assistance... »

08/02/2009 par Catherine Monnet