Article publié le 06/02/2009 Dernière mise à jour le 07/02/2009 à 16:25 TU
Une affiche des trois candidats du Parti travailliste israélien, Ehud Barak (c), Benjamin Nétanyahou (d) et Tzipi Livni (g), dont la figure a été recouverte de peinture par des opposants ultra orthodoxes. (Jérusalem le 2 février 2009).
(Photo : AFP)
Les Israéliens s'apprêtent pour les législatives anticipées qui se tiennent le 10 février. Le Likoud, le parti de droite de Benjamin Nétanyahou, maintient son avance dans les sondages devant le parti centriste Kadima, du Premier ministre Ehud Olmert. Plus à droite encore, Israël Beiteinou, le parti ultranationaliste qui effectue une percée spectaculaire dans les sondages. La formation de l'ancien ministre Avigdor Lieberman talonne désormais les grands partis à grand renfort de spots et affiches publicitaires qui ne cachent pas l'idéologie du parti.
Avec notre correspondante à Jérusalem, Catherine Monnet
La dix-huitième Knesset devrait être submergée par une vague très bleue, par la droite et l'extrême droite. Avec à sa tête et seulement avec une très courte avance, le parti de « Bibi », Benjamin Nétanyahou.
Le Likoud obtiendrait entre 25 à 27 sièges, la formation de Tzipi Livni, Kadima, autour de 23 à 25 sièges tandis que le parti ultranationaliste d'Avigdor Lieberman ; Israël Beiteinou confirme sa percée surprise en étant crédité de 17 à 21 sièges, selon les sondages.
Quant aux travaillistes réunis autour du ministre de la Défense Ehud Barak, ils sont relegués à la quatrième place avec une quinzaine de sièges, suivi par le Shas, une formation religieuse ultra-orthodoxe. Le Shas qui a perdu ces derniers jours des intentions de vote au profit d'Israël Beiteinou et qui tente de limiter les pertes en menaçant son électorat.
Le leader spirituel du Shas a prévenu : voter pour le parti d'extrême droite laïc est un grave péché impardonnable, aussi grave que de manger du porc. Cet anathème n'aidera pas forcement les indécis à faire leur choix. Ils sont anormalement nombreux à ne toujours pas savoir pour qui voter quatre jours avant le scrutin.
Dix sièges peuvent encore basculer d'un camp à l'autre, ce qui signifie que Benjamin Nétanyahou n'est pas encore assuré d'être le prochain Premier ministre.
A écouter
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