Revue de presse Asie
Alors que le bilan des incendies ne cesse d’augmenter en Australie, la presse publie l’identité des victimes. Le quotidien The Australian, publie les photos des victimes. Et tout d’un coup, le bilan de 173 morts n’est plus tout à fait le même : il prend le nom de ces deux enfants : Mackenzie et Neeve Buchanan, de ce couple Brian et Moiree Naylor ou encore de Peter Avola, cet homme si souriant sur une photo sans doute fournie par des proches. Le Sidney Morning Hérald publie également une photo impressionnante de métal fondu sous la chaleur. « Une chaleur pire qu’en enfer », titre le quotidien.
Mais si des pluies sont attendues sur la région à partir d’aujourd’hui, les Australiens veulent que les autorités tirent les conséquences de la catastrophe. « Les prévisions météo étaient excellentes et les pompiers de l’Etat de Victoria avaient prévenu alors pourquoi n’étions nous pas prêts ? », titre The Australian.
Tandis que le Sidney Morning Hérald titre : « les scientifiques nous avaient prévenus de ce qui allait se passer ». « Ces incendies, écrit le journal, ne sont pas les incendies du siècle ni même du millénaire, ils sont le visage du changement climatique ». « Des températures très élevées, des pluies de plus en plus rares et un sol de plus en plus sec. C’est maintenant notre nouveau climat », écrit encore le journal.
« Certains comparent ces incendies au Mercredi des cendres, quand en 1983, 75 personnes avaient péri dans les flammes. Mais cela ‘a rien à voir’. Il faut les comparer aux incendies de 2002 et 2003. Tout le monde les a oubliés parce qu’ils n’ont quasiment touché que des parcs et pas fait de victimes, mais c’est maintenant dans ce type de climat que nous sommes », conclue le Sidney Morning Hérald.
Attaques de Bombay : les autorités se renvoient la balle
Les relations entre l’Inde et le Pakistan sont toujours très tendues après les attaques de Bombay le 26 novembre. Alors que l’Hindustan Times cite les autorités pakistanaises et titre « Les attentats n’ont pas été organisés au Pakistan », le Times of India cite lui, les autorités indiennes et titre « Pas de doute, les attentats ont bien été organisés au Pakistan ».
Dans l'ordre chronologique c'est d'abord l’agence d’investigation pakistanaise qui affirme que les attentats n'ont pas été organisés sur le sol pakistanais. L'agence y voit plutôt la main du Harkat-ul Jihad-e-Islami, un mouvement extrémiste bangladais. Ce sont ces propos qui sont repris par l'Hindustan times.
Le gouvernement indien persiste et signe et c'est donc le titre du Times of India : « les attaques ont bien été organisées au Pakistan ». En fait cette guerre de communiqués a pour toile de fond, l’enquête elle-même. Pour le Pakistan, il s’agit de dénoncer une enquête qui est, selon lui, à charge…
Solidarité Nord-Sud
Dans la presse sud-coréenne, on apprend que les réfugiés nord-coréens restent très solidaires de leurs familles. Selon le Chosun Ilbo, ils sont de plus en plus nombreux à envoyer de l’argent à leurs familles restées du côté du rideau de fer. 15 000 Nord-Coréens ont trouvé refuge au Sud, et au moins 6 000, peut-être 10 000 d’entre eux envoient régulièrement de l’argent à leurs familles. Et pas des petites sommes : en moyenne 1 000 dollars par an. C’est au total 6 millions de dollars qui partent ainsi chaque année vers le nord de la péninsule.
Pas question d’envoyer directement cet argent vers le Nord. Le parcours des billets est aussi sinueux que celui des réfugiés lorsqu’ils fuient leur pays. L’argent est généralement remis à un agent de change chinois qui entre en contact avec un agent en Corée du Nord qui paie la famille avec son propre argent et récupère son dû plus tard auprès de l’agent chinois, le tout évidemment sans aucune trace écrite.
Le premier opéra rock khmer ne plait pas au Premier ministre cambodgien
Au Cambodge, le Premier ministre s'est fâché tout rouge ! Hun Sen a annoncé que désormais toutes les oeuvres qui auront trait au bouddhisme devront passer par le bureau de la censure du ministère des Cultes. A l'origine de cette colère, selon Cambodge-Soir, un opéra rock, le premier opéra rock khmer selon ses créateurs.
Where elephants weep, (Là où les éléphants pleurent) a été diffusé sur une chaine cambodgienne. Mais la production n'a pas du tout plu au vénérable Noun Ngaet, le supérieur des bonzes du Royaume. Il estime que cette oeuvre touche aux préceptes du bouddhisme car dit-il dans Cambodge-Soir « les acteurs jouent des rôles de bonzes et ils dansent et chantent comme des voyous ». Du coup Hun Sen demande aux responsables de chaines de bien réfléchir avant leur programmation.
par Valérie Rohart
[10/02/2009]
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