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France/Antilles

Le gouvernement reprend la crise en main

par  RFI

Article publié le 10/02/2009 Dernière mise à jour le 10/02/2009 à 19:18 TU

François Fillon a nommé ce mardi deux médiateurs pour aider Yves Jégo, le secrétaire d'Etat chargé de l'Outre-mer, à essayer de trouver une issue à la crise qui secoue la Guadeloupe depuis trois semaines. Les trois hommes sont attendus sur place dans les prochaines heures. L'intervention du Premier ministre marque une reprise en main dans un dossier délicat sur lequel le gouvernement a tardé à intervenir.

Le Premier ministre français, François Fillon (g) et le secrétaire d'Etat chargé de l'Outre-mer, Yves Jégo (d) arrivant à Matignon le 10 février 2009, après l'annonce de la nomination de deux médiateurs chargés d'aider Yves Jégo.(Photo : Reuters)

Le Premier ministre français, François Fillon (g) et le secrétaire d'Etat chargé de l'Outre-mer, Yves Jégo (d) arrivant à Matignon le 10 février 2009, après l'annonce de la nomination de deux médiateurs chargés d'aider Yves Jégo.
(Photo : Reuters)

 
Officiellement, cela n'est pas un désaveu. Mais la désignation de deux médiateurs auprès d'Yves Jégo montre tout de même que pour François Fillon, l'action de son secrétaire d'Etat en charge de l'Outre-mer a atteint ses limites en Guadeloupe.

En le rappelant à Paris de manière inopinée dimanche, au risque de provoquer la colère des Guadeloupéens auxquels Yves Jégo avait promis de rester sur place jusqu'à ce que la crise soit réglée, le Premier ministre a voulu montrer qu'il reprenait les rênes de la négociation. Et il a tranché sur la question la plus sensible : l'augmentation de quelque 200 euros pour les plus bas salaires. Pas question pour l'Etat de financer une telle mesure par des allégements de charges, comme le demandaient les patrons.

Message politique envoyé aux Antilles

Au bout de trois semaines d'une crise qui atteint désormais aussi la Martinique, il fallait marquer une étape, et à défaut de céder à toutes les revendications, au moins envoyer un message politique. C'est ce qu'a fait François Fillon en assurant les Antillais de la volonté du gouvernement de les aider, mais aussi en les appelant à mettre fin à une crise préjudiciable pour tout le monde. Reste à savoir si sur place ce message sera entendu et surtout apprécié.


Lors d'une conférence de presse ce mardi à Pointe-à-Pitre, Elie Domota, leader et porte-parole du collectif LKP, a annoncé la poursuite et le « renforcement » de la grève générale. Selon lui, le Premier ministre a « peur de la contagion »  dans les autres DOM.