par Anne Le Nir
Article publié le 13/02/2009 Dernière mise à jour le 14/02/2009 à 00:06 TU
Plusieurs dizaines de milliers de salariés italiens ont manifesté à Rome pour dénoncer la politique du gouvernement Berlusconi, le 13 février 2009.
(Photo: Reuters)
Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
Mélanger la colère des métallos à celle des fonctionnaires et retraités, et vous obtenez ce résultat à Rome. Il n'y avait peut-être pas 700 000 manifestants comme le soutient la CGIL, principale force syndicale de gauche qui organisait ce rassemblement, mais certainement plusieurs centaines de milliers.
Les travailleurs ont peur de perdre leur pouvoir d'achat et leur emploi, les retraités, eux, sont de plus en plus pauvres. Ensemble, ils ont donc dénoncé la politique de leur gouvernement.
Il faut dire que ce n'est que maintenant que Silvio Berlusconi admet qu'il suit avec « préoccupation » la crise, dont « les dimensions ne peuvent pas être encore déterminées ». Jusqu'à présent, il s'était toujours déclaré très optimiste, objectivement trop par rapport aux chiffres publiés par l'Institut national des statistiques.
Au dernier trimestre 2008, l'Italie enregistrait le pire recul de son PIB depuis 1980. Au mois de janvier, les ventes d'automobiles ont chuté de 32,6% et chaque semaine apporte son nouveau lot de chômeurs dans l'industrie.
Dans ce contexte, le plan de 8 milliards d'euros débloqués par l'Etat et les régions pour financer des indemnisations de chômage apparaît insuffisant.
L'opposition présentera ce samedi 14 février, un contreplan anticrise.
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